• La police de Ras-Jebel déjoue le plan à temps et menotte les deux chenapans Encore une affaire d'escroquerie propre à remettre sur le tapis un grand problème. C'est celui de la présence parmi nous de ressortissants africains qui, pour la plupart, n'ont d'autre dessein, que de briller de mille feux, dans le répertoire du charlatanisme et de la supercherie. Oui, ils ont le visa tunisien, pour « mettre en boîte » le tunisien. Ou aussi, pour se frayer un chemin, en clandestins, vers le mirage italien. Grivèlerie et séjour à l'œil Deux ressortissants guinéens débarquent chez nous il n'y a pas si longtemps, où ils ont eu à fêter leur vingt cinquième printemps. Là, ils ont commencé par louer un appartement meublé dans un quartier huppé. Peu importe le prix de la nuitée, puisqu'ils n'auraient pas grand-chose à payer. Une simple avance pour s'installer. Pour le reste du loyer, l'on demande au maître des lieux de patienter. Et d'attendre qu'un mandat hypothétique leur soit expédié… Et dès que la note finit par chiffrer, on plie bagages, on jette les clés et… au revoir et tant pis pour le pauvre créancier ! Et… hop ! le duo prend le cap pour El Alia, fort des conseils de siens amis africains, rodés dans la supercherie dans notre pays. Fixer la cible Après une brève prospection, les deux mousquetaires choisissent leur cible et entrent aussitôt en action… Ils « campent » alors près de deux bonhommes, apparemment novices dans les affaires et courent sans beaucoup de succès, à droite et à gauche, derrière les petites affaires. Et leur proposent un « démarrage américain » dans le business le plus juteux et le plus facile… Voilà ce qu'il en est. Tendre l'hameçon Les deux étrangers déclarent aux deux autochtones qu'ils étaient en possession d'une quantité faramineuse de billets de banques en Euros (l'équivalent d'à peu près cinquante millions de dinars). Ce stock, rangé dans une caisse métallique, leur avait été expédié à partir d'un pays africain par valise diplomatique, pour échapper à tout contrôle. S'agissant de faux billets et pour ne pas attirer l'attention, l'on avait tenu à flouer l'apparence des caractéristiques de ces billets. De manière à ce qu'ils soient pris pour de simples bouts de papier insignifiant. Ils suffirait, expliquent-ils, que ces bouts de papiers macèrent dans un produit chimique spécial, pour qu'ils prennent parfaitement l'allure de vrais billets de cinquante euros. Une démonstration pour la conviction Et pour convaincre leurs éventuels pigeons, les deux faussaires ont misé sur une petite démonstration, d'un tour de main de prestidigitateur, sur deux vrais billets de cinquante euros. Ce qui n'a pas manqué d'appâter les deux témoins de la concluante » démonstration. Les deux escrocs proposent alors la livraison de la caisse avec son « précieux » contenu ainsi que le produit quasi-magique à leurs deux interlocuteurs. En contrepartie, ceux-ci sont invités à leur consentir, séance tenante, une avance substantielle et à leur promettre de leur régler le reste de la somme convenue, le prix de la caisse par facilité de paiement. Halte ! police ! Alors que les deux parties s'apprêtent à concrétiser le marché, les agents de la police judiciaire de Ras Jebel qui suivaient les allées et venues des deux étrangers depuis qu'ils avaient atterri à El Alia, investissent les lieux, mettent la main sur le pseudo trésor et conduit dare-dare le quatuor au siège de la police. Là, l'enquête devait éclaircir les tenants et les aboutissants de l'affaire, tels que nous les avons évoqués précédemment. Les deux aigrefins ont eu, à cette occasion, à reconnaître les faits à eux reprochés, avouant que l'histoire de la valise diplomatique était, de leur pure imagination. Des touristes de trop ! Il a été de même établi que le produit dit « magique » permettant la « coloration » des prétendus billets de banque n'était qu'une vulgaire… dentifrice ! Sur ce, au terme de l'enquête policière, les deux mis en cause ont été déférés devant le parquet de Bizerte, en état d'arrestation. Là, l'instruction judiciaire suit activement son cours. Enfin, loin de tout esprit ségrégatif, une question mérite d'être posée. Quand donc s'arrêtera-t-on de délivrer à tour de bras, des visas d'entrée à ces gens là ? Qui nous investissent non pas pour investir. Ni même pour travailler ou étudier. Mais, hélas ! pour nous gruger et nous déplumer !