Tunis-Le Temps : Le garçon qui présenta la note aux occupantes de l'une des tables d'un restaurant situé aux berges du lac, n'imaginait pas qu'il allait être affronté à un problème de grivèlerie. En effet, les deux jeunes filles qui s'y trouvaient, prétextaient qu'elles attendaient le retour de leurs compagnons de tables, partis pour aller retirer de l'argent au distributeur de billets avoisinant. Cependant les deux jeunes hommes n'avaient plus donné signe de vie laissant les jeunes filles en otage. Celles-ci avaient prétendu en effet, qu'elles étaient invitées et n'avaient pas de quoi payer l'addition. Le restaurateur déposa une plainte contre les deux jeunes filles, celles-ci ne connaissant même pas l'identité ni les coordonnées de deux jeunes hommes en question. Poursuivies pour grivèlerie, elles écopèrent de peines de prison. L'une d'elles, qui fut condamnée par défaut, formula opposition au jugement et comparut dernièrement devant le tribunal. Elle insista sur le fait qu'elle était invitée ainsi que son amie, et qu'elle n'avait pas de quoi payer la note du restaurant, et dont le montant s'élevait à quarante dinars. Son avocat plaida l'absence de preuve de l'élément moral de l'infraction, concernant sa cliente dont la mauvaise foi n'était nullement prouvée. Cependant, le tribunal la déclara coupable et la condamna après délibération à un mois d'emprisonnement.