Dans le cadre de la coopération tuniso-belge, le Centre international des technologies de l'environnement de Tunis (Citet), en collaboration avec l'Institut éco-conseil (IEC) à Namur Belgique, avec l'appui financier de la Wallonie-Bruxelles-International (WBI), a proposé de mettre en œuvre «un programme national de formation pilote en écoconseiller communal», qui a pour objectif de renforcer les capacités des acteurs locaux dans la mise en œuvre des programmes environnementaux Dans le cadre de la phase de démarrage du programme national de formation pilote en éco-conseiller communal, le Centre international des technologies de l'environnement de Tunis (Citet) a organisé un atelier de planification stratégique qui s'est déroulé du 19 au 21 décembre et dont l'objectif est de permettre aux différentes parties prenantes clés (Citet, IEC, WBI, Dgrppe, Dgeqv, Cfad, Anpe, Anged, Fnvt, Onas, Cnfcpp, acteurs locaux et collectivités locales) de discuter et d'identifier les besoins des communes et collectivités locales en matière de renforcement des capacités dans le domaine de l'environnement et de la gestion territoriale. Tout se résume en le renforcement des capacités humaines des différentes communes. Le rôle que peut jouer l'éco-conseiller communal dans la mise en œuvre des programmes environnementaux aux niveaux régional et local pour accompagner le changement territorial est important. Par ailleurs, l'atelier devrait permettre d'aboutir à l'élaboration d'une feuille de route pour les cinq prochaines années (2019-2023) portant sur la mise en œuvre du programme de formation dans le métier de l'écoconseiller. Formation des éco-conseillers Dans un contexte économique mondial et local qui reste difficile, le développement de politiques environnementales ambitieuses en termes de changement s'avère difficile à mettre en œuvre. En effet, l'approche de la formation des éco-conseillers, initiée à Strasbourg, puis en Belgique (IEC), vers la fin des années 80, ensuite au Quebec au sein de l'Uqac au début des années 2000,a permis de mettre à la disposition des collectivités locales, des ONG et des entreprises, des professionnels susceptibles de soutenir de manière durable l'instauration d'une véritable gouvernance environnementale de qualité, à travers le dispositif de l'éco-conseiller qui est un professionnel de l'environnement, formé spécifiquement à la communication environnementale, à la gestion de projets et à l'accompagnement du changement. C'est dans cette optique que la formation d'éco-conseillers a été envisagée comme point de départ au processus de changement, notamment par la mise en place d'une gouvernance inclusive, afin d'assurer la transition socio-écologique. Les éco-conseillers seront compétents pour accompagner et former les communes et les acteurs de la société civile ainsi que les acteurs de la gestion environnementale tunisienne. Tarek Nefzi, chargé de mission du développement international à l'institut éco-conseil a observé : « Il est crucial d'accompagner les porteurs de projets pour qu'ils puissent avancer à leur rythme et devenir à leur tour des accompagnateurs de changement. C'est de cette façon que nous travaillons depuis 28 ans à l'Institut Eco-conseil. Plus de 1000 personnes formées par l'institut qui œuvrent dans les communes, les ONG ou les entreprises sont à leur tour devenues porteuses de projets qui accompagnent un changement dans l'environnement et dans leur environnement. Toutes ces personnes ont eu l'occasion d'opérer un changement sur elles-mêmes réalisé grâce à un accompagnement de qualité et sont maintenant outillées pour accompagner les autres dans un changement». De son côté, Mme Nesrine Ghediri Harouchi, directeur général du Centre international des technologies de l'Environnement de Tunis (Citet), a relevé que ce projet, qui a été élaboré en coopération avec l'Institut Eco-conseil financé par WBI et qui vise à mettre en place une formation des éco-conseiller en Tunisie, s'étale de 2019 jusqu'à 2023. Son objectif est de livrer trois promotions de ce programme : le premier programme sera destiné pour les communes, le deuxième a été consacré pour les organisations du ministère des Affaires locales et de l'environnement et le troisième est destiné aux ONG. Rappelons que la réussite de ce programme pilote ciblera dans une seconde phase, la société civile, les entreprises privées et même la mise en place d'un mastère professionnel.