Jusqu'ici nombre de Tunisiens ont privilégié la compagnie nationale publique dans leurs déplacements à l'étranger, par commodité parfois, mais aussi souvent par patriotisme pour soutenir le fleuron national. On ne peut pas dire que Tunisair le leur rende bien. Quand vous choisissez de vous envoler sur Tunisair, vous vous exposez à divers désagréments comme : 1. Etre pris en otage comme tout le reste des passagers pour une seule personne en retard, bloqués dans l'avion surchauffé, au sol pendant près d'une heure, en attendant que le commandant décide de débarquer son bagage. 2. Faire vous-même le ménage pour débarrasser votre siège des miettes du précédent passager 3. Vous contenter d'un maigre sandwich jambon sulfaté-fromage au pain de mie avec cake issu de l'industrie agro-alimentaire et cela toutes classes confondues. 4. Prendre votre mal en patience, l'offre de divertissement étant limitée au magazine de bord trimestriel et quelques rares et austères revues. Aucune offre audiovisuelle même sur les moyen-courriers. 5. Observer, à défaut, des hôtesses trop souvent maquillées comme des voitures volées et accessoirisées comme des vitrines de bijoutiers. 6. Supporter en silence vos oreilles qui sifflent quand la descente commence, aucun bonbon ne vous sera proposé. On n'ose imaginer l'impact de cette dépense sur les comptes de la compagnie ! 7. A l'arrivée, arpenter les ¾ de la salle de réception des bagages pour récupérer un chariot et se préparer à une longue attente devant le tapis roulant. Une première livraison, puis de longs intervalles avec l'angoisse… 8. Se retrouver finalement sans sa valise à destination parce qu'on l'a « oubliée » sur le tarmac et vivre comme un naufragé en attendant qu'on vous la retrouve… 9. Se rendre compte que l'avantage du tag « priority » sur votre bagage n'en est pas un puisque pour Tunisair Handling, c'est plutôt la loi du « first in last out » qui est en vigueur. Les premières valises enregistrées sont parmi les dernières livrées, donc encore une fois les retardataires sont privilégiés ! (voir 1.) 10. Enfin, se dire qu'on a bien de la chance si on quitte l'aéroport avec sa valise vu le nombre de vols dont se plaignent les usagers ces derniers temps, une mauvaise image qui se propage sur les réseaux sociaux même au-delà de nos frontières. Y a-t-il un commandant à bord de la compagnie Tunisair ? Cela fait plus d'un mois que Tunisie Catering fait grève, est-il acceptable qu'aucune solution de rechange ne soit trouvée en attendant l'issue des négociations ? Depuis des années, Tunisair bloque l'open sky, protégeant sa situation de quasi-monopole et privilégiant son personnel sur ses passagers, en oubliant que ce sont ces derniers qui payent les salaires des premiers. Les compétents ne craignent pas les concurrents. En attendant, que doit-on faire ? Les aider à trouver des solutions ? Changer de compagnie ?