Fahem Boukadous tire à boulets rouges sur Hassen Zargouni    Madonna en deuil : Son message poignant après la mort de son petit frère    Festival Regards de Femmes : 5ème édition du 12 au 16 octobre 2024 à Nabeul    Naufrage de Djerba : Treize mandats de dépôt    Quel est le budget total de l'élection présidentielle de 2024 ?    Ces Tunisiens champions du monde ! Enactus TBS lauréate de Enactus World Cup 2024 au Kazakhstan    Tunisie - Liste des produits alimentaires dont les prix ont enregistré une hausse à deux chiffres en septembre 2024    One Tech Holding : La famille Sellami redessine la carte de l'actionnariat    Sur quelles chaines et à quelle heure suivre le match Tunisie – Comores ?    Tunisie – élection présidentielle 2024 : taux préliminaire de participation 27,7 % (ISIE)    Faouzi Benzarti a présenté sa liste pour la double confrontation contre les Comores: L'incohérence comme façon d'agir !    Classement WTA: Ons Jabeur perd 8 places    L'avis de l'expert – Khaled Mouelhi: (ancien international et entraîneur) «Rodrigues n'a pas le calibre de Silva Dos Santos !»    Le CAB navigue en eaux troubles: Quelle nature de projet alors?    Naufrage de Djerba : le juge d'instruction émet treize mandats de dépôt    1er anniversaire du "Déluge d'Al Aqsa": Rassemblement ce lundi à Tunis    A Gaza comme à Stalingrad, le Liban est le Vietnam de l'entité sioniste    Reportage au Kenya: Une mine d'or à Nairobi    Dernière minute | Le prix Nobel de médecine a été décerné à deux Américains    Coupes d'Afrique interclubs : sur quelles chaines et à quelles heures suivre le tirage au sort des groupes ?    Palestine – Liban: Le génocide israélien et le néant arabe    Le réalisateur Mourad Ben Cheikh, à La Presse: «J'essaie toujours de miser sur l'intelligence du spectateur»    CNSS – SMAG: Montant des cotisations à partir du 3ème trimestre 2024    Tunis: Une délégation du Bank Of America reçue à l'Utica    Est venu le temps de regarder loin et viser haut    Kaïs Saïed rencontre des citoyens en liesse au centre de la capitale    Sammy Basso : l'adieu au biologiste qui a dédié sa vie à la sensibilisation scientifique    Sfax: Sauvetage d'un homme de 89 ans tombé dans un puits de 20 mètres de profondeur    Trafic automobile intense à Kairouan: Un manège incessant de poids lourds et de charrettes    Pourquoi: Le bout du tunnel ?    Tunisie : Réserves en devises de la Banque Centrale de Tunisie au 04 Octobre 2024    TOP des plus grands pays employeurs dans l'énergie éolienne    Atka Chebil : Le Président est indépendant dans ses décisions... La famille n'a été qu'un soutien lors de la campagne électorale    Ayachi Belgacem : l'Isie a organisé un sondage à la sortie des urnes tout en respectant l'anonymat des électeurs    ISIE: Les résultats préliminaires des présidentielles seront annoncées ce soir    Météo de ce début de semaine    Les voix d'Ayachi Zammel risquent d'être annulées : l'ISIE examine les infractions électorales    Un soldat israélien tué lors des affrontements avec le Hezbollah à la frontière Libanaise    Gaza – Destruction économique : 33 milliards de dollars de pertes en un an    Comment les perspectives de croissance économique du Japon sont passées au pessimisme    Chroniques de la Byrsa: La Poste, comme elle va (I)    Mes Humeurs: L'art et la paix    Palmarès du 39e FIFF de Namur: La Tunisie rafle trois Bayards d'Or Par notre envoyée spéciale à Namur    A propos du volet «Expositions» de la 7e édition de la Biennale d'art contemporain Jaou Tunis (9 oct. – 9 nov. 2024) : «Les voi(x)es de la résistance», des filaments d'espoir tissés par les arts    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Les Voi(x)es de la Résistance : Jaou Tunis, l'art comme rempart contre l'effacement    Michel Blanc, une icône du cinéma français, s'en va à 72 ans    Wafa Masghouni remporte la médaille d'or aux Mondiaux de taekwondo 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Palestine – Liban: Le génocide israélien et le néant arabe
Publié dans Leaders le 07 - 10 - 2024

L'horreur s'ajoute à l'horreur. Dans une revanche effrénée, le massacre systématique perpétré par Netanyahou et son armée à Gaza (40 000 morts et près de 100 000 blessés) s'est étendu au Liban. Un génocide contre le peuple palestinien, doublé d'une détermination à éradiquer la résistance libanaise : le mutisme arabe et international est inquiétant. Un néant des Etats arabes qui pose de nombreuses interrogations.
Le meurtre du leader chiite Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, et de dizaines de cadres de son mouvement ainsi que de civils innocents, à Beyrouth, le 27 septembre dernier, n'aura été pour Tel- Aviv qu'une «étape». L'invasion terrestre du Sud du Liban, au mépris du droit international, augure de lourds dégâts. Le choc « militaire et existentiel, le plus grave depuis son existence en 1948 » qui a détruit son mythe d'invincibilité, après l'attaque surprise par le Hamas le 7 octobre 2023, a lancé l'entité israélienne dans une guerre sans limites.
Un ciblage précis
En s'attaquant, le 17 septembre 2024, à de milliers de bipeurs (puis des talkies-walkies) piégés, fournis par le Hezbollah, Israël a donné le signal d'une opération de vaste envergure à Beyrouth, faisant plus de 700 morts et 3 000 blessés. La nouvelle doctrine israélienne de neutraliser les commandements dans un ciblage précis et les moyens de communication était pleinement mise en œuvre. L'élaboration d'un répertoire des cibles, nourrie par des moyens technologiques avancés et des renseignements humains, a coûté la vie à de nombreux dirigeants du Hezbollah et de chefs palestiniens. L'assassinat le 31 juillet 2024 du chef de la branche politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, alors qu'il était à Téhéran, pourtant sous haute protection, dans une résidence pour hôtes d'Etat, figurera au trophée de Netanyahou et restera énigmatique, sans riposte iranienne significative.Arrogant, conquérant et conforté par un appui occidental inconditionnel, le Premier ministre israélien poursuit son offensive meurtrière, à Gaza comme au Liban, face à une «grande retenue» dans la région et un « mutisme quasi-total » partout ailleurs.«Jamais auparavant Israël n'avait bénéficié d'un appui aussi substantiel de la part de ses alliés occidentaux et de leur soutien aussi inconditionnel », souligne un observateur qui suit le dossier depuis de longues années. « C'est à se demander si un accord n'a pas été conclu pour qu'Israël domine la région. A l'évidence, poursuit-il, il n'y a rien en face, aucune puissance régionale, aucune capacité politique et militaire. C'est à se demander si un système arabe existe et est capable de faire face à une agression israélienne continue.»
«Prochaine cible: la Cisjordanie»
«La décapitation du commandement du Hezbollah, avec notamment le meurtre de Hassan Nasrallah, constitue pour Israël une prise aussi importante que la guerre de juin 1967 », estime un chercheur spécialisé dans le conflit arabo-israélien. Ses conséquences vont transformer toute la région qui fait l'objet d'un grand projet de reconfiguration. Donald Trump s'engage à le conduire dès son élection en novembre prochain.»
«En fait, Israël procède par importance des dangers qui le menacent. Dans cette priorisation, ce sont les Palestiniens de la Cisjordanie qui le préoccupent le plus», alerte un observateur. «Il cherche à s'en débarrasser dans une grande opération de déplacement vers d'autres pays de la région. La prochaine cible sera alors la Cisjordanie.»
La guerre et non la diplomatie pour la paix
«Depuis octobre 2023, le fond stratégique sur lequel nous raisonnons est que le monde arabe se présente en tant que néant, relève l'ambassadeur Ahmed Ounaïes. Il donne l'impression qu'aucune armée n'est capable de faire face à Israël et de constituer une menace à son encontre. Le choix stratégique fait par Netanyahou en réponse à l'opération humiliante du Hamas ne sera pas diplomatique, mais celui de la guerre. C'est ce qui l'a maintenu au pouvoir et le maintient encore. Sa conception d'un Israël fort et inattaquable repose sur sa capacité guerrière, et il y rallie de larges franges au sein même du gouvernement et du pays, ainsi que de ses alliés à l'étranger. Il ne se soucie guère en fait du sort des prisonniers détenus par les Palestiniens. Seul le choix de la guerre l'emporte à ses yeux, un choix qui s'est avéré de prime abord le plus efficace, jusque-là, pour lui et pour Israël, même s'il n'a pas réussi à faire libérer les otages. C'est là un échec fondamental.»
«Le discours prononcé par Netanyahou devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, le jour même de l'attaque contre le quartier général du Hezbollah à Beyrouth, ajoute l'ambassadeur Ounaïes, est un discours de puissance et non d'une diplomatie de paix. Le plus surprenant, c'est qu'aucune voix ne s'oppose aujourd'hui à l'option de guerre choisie par Israël. Un aspect technologique militaire est à prendre également en considération. Cette guerre constitue un laboratoire d'essai pour tester un armement de pointe récemment produit par des pays de l'Otan et jamais utilisé auparavant. Il en va de même pour des technologies très avancées en cours de mise au point.»
«Du côté palestinien, la résistance face à l'occupant demeure l'unique force en présence, salue l'ambassadeur Ounaïes. Nous nous retrouvons dans un face-à-face entre un monde qui croit à la lutte pour son indépendance et à ses droits légitimes et des puissances d'occupation et d'hégémonie.»Pour l'ambassadeur Ahmed Ounaïes, «il y a aussi cette provocation continue lancée contre l'Iran avec l'appui non seulement de l'Occident, mais aussi de certains pays arabes qui n'ont pas réussi à entraîner Téhéran dans leur giron. L'Iran a été provoqué à maintes reprises durant ces derniers mois, mais sa riposte a été plutôt symbolique. Compte-t-il réagir massivement ? Ce qu'il conviendrait de noter, c'est que la provocation à l'encontre de l'Iran est à son paroxysme. Ce pays représente la dernière résistance stratégique dans le monde. Il est sur le point de posséder l'arme nucléaire…»


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.