La Cour d'appel militaire a décidé, mardi 18 janvier2012, de reporter au 1er février le procès dans l'affaire dite de “Barraket Essahel” et refusé toutes les demandes de mise en liberté provisoire des accusés. La séance du mardi, la première en appel, a été consacrée à l'examen des demandes formelles qui portent en particulier sur le report du procès jusqu'à l'examen des dossiers par la défense de la partie civile et des demandes de mise en liberté provisoire des accusés “à cause de la détérioration de leur état de santé” selon leurs avocats. La défense a également demandé de faire comparaître les témoins dont les noms ont été cités par l'enquête préliminaire. L'affaire, dont les faits remontent au début des années quatre-vingt-dix, concerne l'arrestation et la torture de plusieurs officiers de l'armée nationale accusés d'avoir tenus des réunions à “Barraket Essahel”, zone proche de Hammamet (Gouvernorat de Nabeul), pour préparer un coup d'Etat contre le président, actuellement en fuite, Zine El Abidine Ben Ali. Le 29 novembre 2011, le tribunal militaire a condamné (par contumace) à cinq ans de prison les principaux accusés dans cette affaire, à savoir Zine El Abidine Ben Ali, Ezzedine Jenayah, Zouhair Redissi, Houcine Jalleli et Béchir Redissi (tous en fuite). Il a également condamné à quatre ans de prison ferme les accusés Abdallah Kallel, Mohamed Ali Ganzoui et Abderrahmène Kasmi et à 3 ans de prison l'accusé Naceur Alibi.