Sur 7600 demandes, moins de 1000 ont obtenu satisfaction (943, samedi dernier) et l'on n'espère pas dépasser de beaucoup ce chiffre, après la réparation des erreurs Pendant les derniers jours de l'année scolaire, les administrations et les enseignants du secondaire ne se préoccupent pas que des examens des élèves et de leurs résultats. Depuis une semaine maintenant, c'est le dossier des mutations qui, parallèlement aux épreuves nationales du baccalauréat et de la neuvième, tient tout le monde en haleine. Au ministère de l'Education, c'est un peu la débandade depuis la publication, deux fois de suite, de résultats partiellement erronés en ce qui concerne les mutations interrégionales. Sur le site de ce département, on peut d'ailleurs lire les excuses officielles présentées par l'administration à tous les enseignants victimes de l'erreur technique survenue dans la programmation des données sur ordinateur. Une moisson décevante En tout cas et jusqu'à hier (jeudi), les résultats définitifs n'étaient pas encore connus. Une réunion devrait se tenir avant le week-end entre le syndicat et le ministère pour réexaminer les demandes non satisfaites et déclarer enfin des résultats fiables. En fait, et même en tenant compte des rectifications attendues, la « moisson » de cette première session demeure décevante pour la majorité des candidats à la mutation : Sur 7600 demandes, moins de 1000 ont obtenu satisfaction, (943, samedi dernier) et l'on n'espère pas dépasser de beaucoup ce chiffre, après la réparation des erreurs. Il y aurait selon des sources syndicales quelques dizaines de dossiers à revoir mais il est encore difficile d'établir le nombre exact des demandes qui méritent une réponse favorable. Selon nos informateurs, on s'attend à ce qu'une réunion se tienne incessamment avec le ministère et l'on espère que le réexamen des demandes ne sera pas effectué unilatéralement. Concernant les dossiers des mutations internes, nous avons appris qu'ils seront étudiés à la fin du mois de juillet, tout comme les demandes de mutations pour raisons humanitaires. La ruée juteuse vers l'Est Comme c'est le cas depuis quelques décennies, les demandes majoritaires émanent cette année de professeurs de l'intérieur qui désirent être mutés dans l'une des grandes villes de la côte ou bien vers Tunis et ses banlieues. A l'inverse, les candidats au départ de la capitale vers l'intérieur du pays sont extrêmement rares. A moins d'une contrainte majeure, on imagine mal également qu'un enseignant de Sousse, de Nabeul, de Bizerte ou de Sfax veuille permuter avec un collègue du Nord-ouest, du centre ou du Sud- ouest. En 2009, lors de l'examen des cas humanitaires, on n'a enregistré aucune demande de sortie du gouvernorat de Sousse. Nous avons-nous-mêmes été agréablement surpris en rencontrant un professeur de la Marsa qui demandait Kasserine. Cette tendance à fuir les villes de l'intérieur s'explique de diverses manières selon les enseignants : les uns ont des études de troisième cycle à poursuivre ; d'autres sont originaires d'une ville côtière et ne supportent pas d'en être longtemps éloignés, certains professeurs rêvent tout simplement de changer de décor et de se rapprocher des grandes agglomérations urbaines. On fait aussi des calculs de commerçant parfois : car Tunis et les grandes villes côtières promettent plus de cours particuliers et d'emplois parallèles.