Tout le monde a perdu l'espoir de voir une issue à l'énigme de l'assassinat de Chokri Belaïd et celui de Haj Mohamed Brahmi. Les forfaits avaient été commis en 2013 et 2014, et après ces années, on continue de reporter les procès. Il faut attendre, maintenant, l'hiver prochain, pour que nos illustres magistrats puissent se pencher à nouveau sur l'affaire de l'assassinat de Belaïd. Ce qui est malheureux encore, c'est qu'aucune enquête n'est menée, en parallèle pour connaître les cerveaux et les instigateurs des meurtres sordides. Peut-être parce qu'on les connaît, mais qu'on ne veut pas les dévoiler, tout simplement. La chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis spécialisée dans les crimes terroristes a reporté, vendredi, au 27 novembre 2020, le procès de l'assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU), Chokri Belaïd. Le report a été décidé pour l'exécution des jugements préparatoires, a déclaré le substitut du procureur de la République et porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Dali. La chambre criminelle a également rejeté toutes les demandes de libération présentées par les avocats des accusés, a-t-il précisé. Elle avait décidé le 6 mars dernier, le report du procès au 26 juin à la demande des avocats de la partie civile. Chokri Belaïd, avocat et figure de l'opposition, a été assassiné le 6 février 2013 par plusieurs balles tirées à bout portant devant son domicile.