Le nouveau spectacle du musicien et chanteur tunisien Mekded Sehili est une comédie musicale intitulée : « Lilhobbi wassalem » (Pour l'amour et la paix), composée par ce dernier et arrangée par Oussema Mhidi. La scénographie et la mise en scène étaient signés Béchir Zemmami. Présentée le 10 août sur la scène du théâtre romain de Carthage, dans le cadre de son 53è festival international, cette comédie musicale est un long voyage à travers un choix de poèmes des quatre coins du monde puisés dans le répertoire des ténors de la poésie contemporaine et traduits par feu le poète tunisien Mohamed Ben Saber. Ce spectacle sortait des sentiers battus de la conception d'un travail artistique, dans la mesure où la scène du théâtre y a été mise en évidence pour accueillir les chanteurs, les danseurs et le comédien Khaled Lemloumi. Et au fond de l'orchestre, un écran géant mettait le public, par images interposées, dans le vif du sujet. La troupe musicale, dirigée par Mohamed Gharbi, était à l'orchestre, déjà débarrassé des chaises. Nous étions partis pour deux bonnes heures de chant, de danse, et de musique sous le signe du départ pour de multiples voyages lointains. Les quatre chanteurs et chanteuses : Aya Daghnouj, Mohamed Ali Chebil, Marwa Kriâa et Riadh Arous jouaient et chantaient avec sobriété et avec une aisance à fleur de peau. Ce spectacle a donné la primauté à la jeunesse, dans la mesure où la majorité des artistes, savamment et rigoureusement choisis, appartiennent aux nouvelles générations de musiciens et de chanteurs de talent. La musique a rythmé le spectacle où l'on passait allègrement et particulièrement de l'Inde, à la Chine et de la Russie, au Sénégal. Tout était visuel sur scène avec le jeu des danseurs en costumes spécifiques pour chaque tableau. Les chansons distillaient des messages d'amour et de paix pour l'humanité. L'artiste Mekded Sehili réussit ici son pari d'innover et de donner l'opportunité aux jeunes artistes tunisiens pour faire valoir leur talent. On en redemande.