Drame de Djerba : les cadavres de treize naufragés remis à leurs familles    Israël affirme des indices sur la mort du nouveau leader du Hezbollah Hachem Safieddine    Tunisie – Kairouan : 40 millions de DT pour la réhabilitation des bassins aghlabides et la mosquée Okba    Transition écologique et modes de vie: Planification ou marché?    Afrique du Sud : le Président rattrapé par les 580 000 dollars planqués dans son canapé, il risque la destitution    Tunisie – La Garde nationale déjoue des opérations de contrebande d'une valeur de 256 mille dinars    Tunisie – Sfax : Des trafiquants de drogue ciblent les jeunes mineures devant les lycées    Tunisie – Arrivée de la délégation de la ligue arabe pour l'observation des élections    Présidentielle 2024 - Manifestation contre le régime à Tunis    Renault dévoile son concept car Emblème    Socialisme démocratique : une voie vers une Tunisie plus juste et solidaire    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Revue de la semaine du 27 septembre au 04 octobre 2024: Kais Saied appelle les Tunisiens à voter massivement à la présidentielle    Tahar Bekri: Le poète et les Maîtres de la poussière    Enactus Tunisia, Champion du Monde 2024 : La Jeunesse Tunisienne à l'Honneur !    Elections présidentielles à l'étranger : Une forte mobilisation des Tunisiens dès les premières heures de vote    Village de la Francophonie 2024 : la Tunisie marque sa présence avec le TICDCE et des projets innovants    L'équipe de campagne de Ayachi Zammel appelle à une participation massive le 6 octobre    Sahara occidental : Victoire historique des indépendantistes, la Justice européenne enterre les accords monnayés par le Maroc    Cap Bon: La production des olives est estimée à 62 mille tonnes [Déclaration]    Daily brief régional du 04 octobre 2024: 250 familles raccordées au réseau d'eau à Lafarek    Sahnoun : les économies internationales nous arrachent nos compétences    Les Voi(x)es de la Résistance : Jaou Tunis, l'art comme rempart contre l'effacement    Hommage à Ouanès Khligène 'l'Ami du bonheur' à la cité de la culture de Tunis    Arrêt sur image | Drame en sursis !    Michael Schumacher fait une apparition émouvante pour le mariage de sa fille    7,6 millions de dinars d'huile d'olive Terra Delyssa volés aux USA    Humanitaire : Des ONG appellent à accroître l'aide internationale    Pourquoi | Les bennes à ordures…    Site archéologique de Sbeitla : Mémoire vivante du passé    Palais Al Abdelliya : Un joyau architectural intemporel    Zied Zouari en tournée au Japon : Du violon à perpétuité    Pétrole : Prix du baril au 03 Octobre 2024    Un drame a secoué la communauté tunisienne en Allemagne et sur l'île de Djerba    Détails du projet d'OPA sur les actions de Sits    Daily brief national du 04 octobre 2024: Arrivée d'un avion rapatriant des tunisiens du Liban    Michel Blanc, une icône du cinéma français, s'en va à 72 ans    Météo : Des pluies attendues, vendredi, dans plusieurs régions du pays    CONDOLEANCES : Mme Fatma SAAFI    Liban : rapatriement de 102 ressortissants tunisiens    Rapatriement des Tunisiens du Liban : Un premier groupe évacué via Amman    Championnat du Monde de Taekwondo : Wafa Masghouni décroche l'or    CAB : Combattre l'inefficacité    ST : L'idée de se replacer    CSS : Refaire surface    Présidentielle : Toutes les manifestations sportives prévues du 4 au 7 octobre reportées    Sfax : la Cité sportive renvoyée "sine die" faute de financements, point mort depuis 2021    Ultra Mirage El Djérid 2024: Un succès sportif et solidaire en partenariat avec Assurances BIAT    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Première de « Fausse couche » de Néjib Khalfallah
Publié dans Le Temps le 14 - 02 - 2017

Le public était au rendez-vous ce dimanche 12 février à 17h au 4è Art avec la première de la pièce chorégraphique « Fausse couche », une nouvelle production du Théâtre National Tunisien. La chorégraphie et la mise en scène sont de Néjib Khalfallah.
Le spectacle fut touchant et fort, mettant en scène huit danseurs-comédiens qui se sont produits sur les planches ensemble, en solo, en duo ou en trio, pour interpréter des situations touchant à la situation actuelle du pays, cinq ans après la Révolution. Durant plus d'une heure, face au public, sur un plateau nu, sans décor, à part les lumières tantôt vives tantôt tamisées, les danseurs s'adonnaient corps et âme à leurs gestes et mouvements, donnant libre cours à leur corps souple et agile qui ne cessait de s'agiter, s'étirait et vibrait au rythme d'une musique expressive. Des tableaux de danses consécutives et sans trêve, comme si on voulait exprimer la succession des événements sociaux et politiques qui se sont enchainés progressivement dans le pays.
« Fausse couche », lit-on dans le synopsis, est un miroir de notre société en transition, une chronique de nos espoirs avortés. Course derrière le butin, discorde, fuite en avant et arrivisme ont pris le pas sur la citoyenneté, l'intérêt commun, l'essor du pays. D'une gestuelle fluide, positive vers l'expression de la destruction, de l'angoisse, de la lutte pour la survie. La scène comme lieu de prise de conscience, de positionnement sur l'ici et maintenant ».
En fait, dans cette chorégraphie, c'est le corps qui s'exprime sur les incorrections et les imperfections de la société tunisienne actuelle, sur l'effet boomerang qu'a connu la Révolution qui a promis monts et merveilles aux jeunes et aux citoyens, restés jusqu'à maintenant sur leur faim. La fin de la scène où l'on voit les danseurs se défaire de leurs habits en les jetant au lavoir pour être nettoyés constitue une sorte de prise de position quant à l'avenir de la Tunisie dont les citoyens doivent reconsidérer leurs rôles et leurs devoirs envers leur pays pour un avenir meilleur ! D'ailleurs, tout au long de la pièce, les mouvements corporels présentés, quoique métaphoriques, sont bien construits et admirablement exécutés, donnant ainsi une image réelle de notre société.
Le public a suivi la pièce avec beaucoup d'attention et dans le silence total. Cela va de soi, car l'expression par le corps semble plus difficile à comprendre que celle exprimée à travers parole ; en effet, une pièce chorégraphique ouvre la voie à l'imagination et à des interprétations diverses et peut fructifier les points de vue chez les spectateurs. Cependant, elle donne à réfléchir, à se poser des questions tout en enrichissant l'expérience d'audience et de réception.
Bref, bonne note pour les interprètes Mariem Bouajaja, Emna Mouelhi, Senda Jebali, Wafa Thebti, Marwen Rouine, Wael Marghni, Bedis Hachech, Nejib Khalfallah et à toute l'équipe technique et artistique qui a veillé à la création de cette pièce.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.