Kamel Morjane, candidat du parti Al Moubadara, à l'élection présidentielle 2014, a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un programme de sauvetage national afin de passer de l'étape de transition à celle de la constitution des institutions de l'Etat. Après avoir accompli son devoir électoral à l'école primaire Kantaoui, à Hammam-Sousse, Morjane a exprimé dans une déclaration à la presse son espoir de voir les électeurs choisir un président de la République qui représente tous les Tunisiens et capable de réaliser le consensus national, ajoutant qu'il acceptera les résultats du scrutin. «La voix de chaque électeur est une balle tirée en plein cœur du terrorisme», a déclaré, de son côté, hier le candidat indépendant à l'élection présidentielle, Samir Abdelli. «Ce jour de scrutin représente un message au monde entier annonçant que la Tunisie est sur la bonne voie pour l'édification de la deuxième République», a-t-il souligné dans une déclaration à la presse avant de voter à l'école primaire 2-Mars à Sidi Bou Saïd (banlieue nord de la capitale). Quant au candidat indépendant Safi Saïd, il a accompli son devoir électoral, hier peu avant midi, au centre de vote de l'école primaire Ahmed Telili dans la ville d'El Gtar du gouvernorat de Gafsa. A l'issue du vote, Safi Saïd a déclaré aux médias que c'est la première fois qu'il accomplit son droit et devoir électoral au cours d'une élection présidentielle libre. «Il s'agit d'une expérience pour nous tous, électeurs et candidats», a-t-il encore dit. Le candidat d'Ettakatol, Mustapha Ben Jaâfar, a appelé à une réconciliation nationale au terme du scrutin présidentiel pour faire face aux nombreux défis qui attendent la Tunisie. Dans une déclaration à l'issue de son vote dans un collège à La Marsa, Ben Jaâfar a appelé à une participation de tous les antagonistes politiques dans la poursuite de la construction d'une vraie démocratie. «J'accepterai le résultat des urnes de bonne grâce», a-t-il ajouté. Le candidat indépendant, Mohamed Frikha, a voté hier matin à l'école primaire, 2-Mars 1934 (circonscription Sfax 2). Frikha s'est déclaré fier de la Tunisie, qui, grâce au pluralisme, a franchi un pas en avant vers la transition démocratique pour édifier un Etat fort où règnent la stabilité, la sécurité et la prospérité économique. Frikha a rappelé avoir «lancé sa campagne électorale en toute confiance et c'est au peuple de dire son dernier mot». Le candidat du mouvement Nida Tounès, Béji Caïd Essebsi, a voté, hier matin à l'école primaire Sidi Fraj à La Soukra (gouvernorat de l'Ariana), en présence des médias nationaux et étrangers. Un important dispositif sécuritaire a été déployé, a constaté la correspondante de l'agence TAP dans la région. «Grâce aux élections législatives et présidentielle, la Tunisie est sur la voie de la stabilité et la réalisation de la sécurité», a déclaré Essebsi aux médias après avoir voté. Hamma Hammami, candidat du Front populaire (FP), a formulé l'espoir de voir «les Tunisiens choisir, en toute liberté et sans pression, leur candidat à la présidence de la République», évoquant des «tentatives de porter atteinte à la volonté des électeurs». Dans une déclaration aux médias avant de voter, hier, à l'école primaire El Manar 1, Hammami a indiqué que «la Tunisie a besoin de «progresser et de se reconstruire», émettant l'espoir de voir l'élection présidentielle se dérouler dans de bonnes conditions et en toute transparence. Le président sortant Moncef Marzouki a effectué son devoir électoral vers 13h00, à l'école primaire d'El Kantaoui à Hammam Sousse, sur fond d'altercations entre ses sympathisants et ceux d'un autre candidat. Un climat de tension a prévalu dans l'environnement du centre de vote avant que des accrochages n'éclatent entre les sympathisants de Marzouki et des groupes soutenant un autre candidat à la présidentielle. Selon le correspondant de la TAP dans la région, plusieurs électeurs se sont rassemblés, appelant Marzouki à partir. Dans l'autre camp, des slogans criant halte « aux symboles de l'ancien régime » ont été scandés. Présentes massivement, les forces de sécurité ont été obligées d'intervenir pour disperser la foule et éviter une escalade des tensions. Le candidat indépendant Hamouda Ben Slama, qui a accompli son devoir électoral à l'école primaire de la cité El Bassatine 2 à Boumhel (gouvernorat de Ben Arous), s'est déclaré optimiste quant à l'avenir de la Tunisie qui connaît, aujourd'hui, un événement historique important. Il a souligné au correspondant de la TAP dans la région que la Tunisie est parvenue à combattre la dictature et la corruption, mais la prudence est nécessaire pour garantir la transition démocratique.