Médecin installé à Hammam-Lif, le Dr Sadok Boussofara s'était impliqué depuis son jeune âge dans la lutte pour l'indépendance de la Tunisie, ainsi que dans les activités sociales et caritatives ayant abouti, notamment, à la création d'un orphelinat à Hammam-Lif : la Khaïria. En 1944, il décide, avec d'autres patriotes passionnés de sport en général et de football en particulier, la création du Club Sportif d'Hammam-Lif dont il a assumé la présidence jusqu'en 1987, avec un intermède pendant lequel le club a été présidé par feu Hamadi Abdessamad (de 1945 à 1948) et feu Keïreddine Azzouz (de 1949 à 1956) ; il est vrai que pendant cette période, le club a connu des moments de gloire grâce à feu Slaheddine Bey qui était l'homme fort de l'équipe de football. Après l'Indépendance, le Dr Sadok Boussofara a repris le flambeau du club avec les différentes disciplines sportives, aussi bien collectives : football, handball, volley-ball et basket-ball qui à certains moments évoluaient toutes en division nationale; que les sports individuels : boxe, gymnastique, athlétisme, tennis de table, cyclisme, pétanque... Pendant plus de trente ans, l'ancien maire a consacré toute son énergie au développement de la ville et à l'épanouissement social, culturel et sportif de ses habitants. Après son décès en 1998, les habitants d'Hammam-Lif ont voulu témoigner leur reconnaissance à ce militant honnête et intègre, mais toutes les propositions présentées pour honorer sa mémoire ont été occultées du temps du président déchu. Après la révolution, il est temps de rendre justice au regretté Sadok Boussofara, le militant qui s'est dévoué sans compter pour la ville et le Club d'Hammam-Lif qu'il a tant aimés. Donner son nom au stade de la ville est un moindre hommage à lui rendre,c'est pour cette raison qu'une pétition signée par la quasi-totalité des anciens présidents du club, le comité directeur actuel, un grand nombre d'anciens responsables, d'anciens joueurs, ainsi que plus de 700 supporters du club a été déposée à la municipalité d'Hammam-Lif. Radhi KHELLIL
