Cette année, la troisième édition du Concours national de plaidoyer a eu lieu le 9 avril dernier au théâtre tunisien Etoile du Nord à 15h00. Cet événement a permis de braquer les projecteurs sur l'impact des changements climatiques sur la situation socioéconomique en Tunisie tout en mettant l'accent sur trois des dix-sept objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies. Le plaidoyer de l'écologie sociale en faveur d'une participation humaine créative dans le monde naturel nous a aidé à voir comment il est possible de transformer radicalement les communautés, tout en restaurant les écosystèmes vitaux, grâce à une variété de méthodes sophistiquées et écologiques. Une quinzaine de jeunes Tunisiens, élèves, étudiants et nouveaux diplômés du supérieur ont participé à la 3e édition du Concours national de plaidoyer, sur le thème «Parlons climat sur le changement climatique. Entre l'environnement et le socioéconomique». Ce concours a été organisé à Tunis, à l'initiative du Réseau alternatif des jeunes-Tunisie (RAJ), en collaboration avec la fondation Heinrich Boll Stifung. L'objectif est de contribuer à la prise de conscience générale des Tunisiens sur l'ampleur des conséquences des changements climatiques, et ce, en faisant participer les jeunes à cet effort, à travers le lancement d'un débat autour des sujets liés à l'environnement, dont notamment le genre et le changement climatique, la migration et le changement climatique et la pauvreté et le changement climatique. Une vingtaine de volontaires Répartis en trois groupes, ces 15 candidats ont exposé, à tour de rôle, les méfaits et les répercussions négatives des changements climatiques sur les conditions socioéconomiques en Tunisie et dans le monde. Khouloud Telili, présidente de «RAJ Tunisie», a indiqué que la spécificité de l'association consiste à aborder des sujets de l'actualité liée à l'environnement dans le cadre d'une approche socioéconomique. «Créée en 2014, l'association RAJ Tunisie regroupe 20 membres et une vingtaine de volontaires, dont la moyenne d'âge est de 25 ans. Son but est d'impliquer les jeunes dans la cause publique, y compris les affaires sociales, économiques et environnementales, et de leur donner l'opportunité d'initier le changement». Et d'ajouter que RAJ opère sur plusieurs projets, dont un nouveau projet baptisé «Goulelhom» et qui consiste en la mise en place d'une plateforme électronique, laquelle permettra de recevoir les réclamations des citoyens et veiller à les soumettre aux municipalités et aux services publics concernés. Actuellement, le projet est opérationnel dans 8 localités du gouvernorat de Tunis, en attendant sa généralisation pour couvrir tout le territoire tunisien. May Hichri, une élève de 17 ans, a déclaré que cet événement a constitué également l'occasion d'exprimer les points de vue des jeunes sur la politique de l'Etat en matière de lutte contre les effets des changements climatiques en Tunisie. En 2016, RAJ-Tunisie a lancé le programme du concours National Plaidoyer qui vise à contribuer à la prise de conscience générale des Tunisiens sur l'ampleur des conséquences des changements climatiques. «La société civile joue un rôle essentiel dans la mobilisation citoyenne sur les sujets liés à l'environnement. Il faut absolument regrouper les efforts des différentes parties en une seule voix. Il s'agit d'un appel à une révolution verte "A Green revolution"...», a-t-elle conclu.