Hier, les syndicalistes de l'enseignement primaire et le ministère de l'Education n'ont pas réussi à trancher la question des promotions exceptionnelles revendiquées par les instituteurs Finalement, la rentrée scolaire 2015-2016 aura duré pour les instituteurs juste deux jours : le mardi 15 et le mercredi 16 septembre, sans prendre en compte la journée du lundi 14 septembre considérée comme la rentrée administrative des instituteurs et des professeurs. Hier, Néji Jalloul, ministre de l'Education, a rencontré les membres du syndicat général de l'enseignement de base dans l'objectif de les convaincre d'annuler ou de reporter la grève qu'ils prévoient pour les journées des jeudi et vendredi prochains (17 et 18 septembre) conformément à la décision prise par la commission administrative du secteur, en date du 22 août dernier. Malheureusement et après plus de trois heures de négociations, les deux parties ont campé sur leurs positions initiales. Les syndicalistes ne veulent pas lâcher prise et veulent que leur revendication principale relative aux promotions exceptionnelles profitant à quelque 60 mille instituteurs soit satisfaite, à tout prix, à l'instar de leurs collègues, les professeurs du secondaire, qui ont vu le gouvernement obéir à toutes leurs demandes. Tahar Dhaker, secrétaire général adjoint du syndicat général de l'enseignement de base confie à La Presse : «Il s'agit d'une enveloppe de près de 200 MD qui sera servie aux instituteurs sur une période pouvant s'étaler sur sept années comme nous l'avons proposé. De prime abord, l'enveloppe pourrait apparaître comme consistante. En réalité, quand on fait les comptes, on découvrira que les bénéficiaires recevront entre 16 et 90 dinars mensuellement». Du côté du ministère de l'Education, on est attaché à la même argumentations : «Les majorations exigées par les instituteurs en tant que promotions exceptionnelles ne sont pas programmées dans la loi de finances complémentaire pour 2015 et en tout état de cause, les instituteurs seront augmentés dans le cadre des majorations dont bénéficieront dans les jours à venir les salariés de la fonction publique». Il est à rappeler que les revendications du syndicat ne se limitent pas aux promotions exceptionnelles. Il s'agit également de la régularisation de la situation des instituteurs intérimaires, dont plusieurs milliers se trouvent depuis des années dans un état de précarité extrême puisqu'ils peuvent être révoqués à tout moment sans aucune explication ou justification. Maintenant que les dés sont jetés, on se demande ce que va faire le ministère de l'Education dans le but de sauver la rentrée scolaire qui s'est ouverte, hier, sous de bons auspices. On apprend, d'autre part, que les deux parties réunies au siège du ministère des Affaires sociales ont décidé de transférer le dossier des promotions exceptionnelles à la présidence du gouvernement. Une deuxième réunion était prévue, hier, à 20h00, au cours de laquelle on devait être édifié sur la réponse de Habib Essid.