Le dirigeant au sein d'Attayar, Hichem Ajbouni, a affirmé, mardi 19 décembre 2023, que le rêve qui a bercé les Tunisiens à l'aube de la révolution aurait pu être réalisé, du moins, en partie, sauf que ceux qui se sont succédé au pouvoir ont trahi les acquis de la révolution et ont abusé de la confiance que les électeurs leur ont accordée. Invité de Wissal Kasraoui dans la Matinale de Shems FM, il a déploré le déroulement de la transition démocratique en Tunisie. « Nous avons passé dix ans à faire une transition politique au détriment de la transition économique et puis Kaïs Saïed nous a entraîné dans une nouvelle aventure : la gouvernance par les bases à laquelle une partie des soutiens du 25-Juillet s'opposent. Cette aventure échouera tout comme les précédentes », a-t-il indiqué. Hichem Ajbouni est, également, revenu sur le dossier de la Cour constitutionnelle notant que le président de la République aurait pu instaurer cette cour depuis août 2022. Il a ajouté, dans ce sens, que si cette cour avait été établie, la loi de finances 2024 ne serait jamais passée car l'approbation des lois de finances est du ressort de la seconde chambre du Parlement qui n'existe pas encore. Il a expliqué, dans ce sens, que le président de la République avait omis de mentionner, dans les dispositions transitoires, que le Parlement aurait en charge l'approbation de la loi de finances en attendant l'instauration de la seconde chambre du Parlement ; en l'occurrence le Conseil national des régions et des districts. Il a signalé que la mobilisation de ressources pour renflouer les caisses de l'Etat serait très difficile dans un Etat sans institutions et un climat marqué par une bureaucratie accablante. « Il nous faut des réformes économiques qui redynamiseront l'économie et ce en rétablissant, en premier, la confiance avec les acteurs économiques et sociaux », a-t-il avancé.