« Un président qui réforme, qui trouve des solutions pour les Tunisiens n'a pas le temps pour engager autant d'affaires pour « complot contre la sûreté de l'Etat » et de se consacrer au harcèlement de ses opposants », a affirmé, ce mercredi 12 juillet 2023, l'ancien député et figure du mouvement Attayar, Hichem Ajbouni. Au micro de Wissal Kassrawi sur Shems FM, il est revenu sur l'interdiction de voyage imposée au dirigeant du parti et ancien député Zied Ghanney, soulignant que la décision a été émise le 25 juin, soit un dimanche et que le député est accusé d'avoir participé à une plénière en ligne, d'une ARP gelée et non dissoute, et donc à exercer ses prérogatives comme garanties par la constitution. « On accuse Zied Ghanney d'avoir respecté la constitution en l'occurrence (…) pour ce qui est d'Attayar, nous avons des positions de principe, nous ne sommes ni pour le système d'avant 25-juillet ni pour celui dont il est issu (…) les discours de Kaïs Saïed se contredisent, il s'est engagé à respecter une constitution qu'il a ensuite annulée et remplacée (…) il accuse ses opposants à tort et à travers, des accusations farfelues et absurdes et un processus judiciaire semé d'aberrations, qu'on cesse de se payer la tête des Tunisiens ! » a déploré Hichem Ajbouni. Attayar, rappelons-le, a exprimé « son soutien total et inconditionnel à son membre ». Il a fermement condamné l'entêtement du pouvoir putschiste à réprimer les opposants, militants politiques et toute voix libre attachée à la liberté et à la démocratie, et l'utilisation et la soumission de l'appareil judiciaire, dans le but de dissimuler son lamentable échec économique et social. Le parti politique a appelé les magistrats « honorables » à ne pas succomber aux pressions et instructions du pouvoir exécutif pour liquider et réprimer les opposants politiques, à faire parler leur conscience et leur serment, en leur rappelant que le pouvoir en place ne durera pas comme ses prédécesseurs. Attayar a appelé toutes les forces vives qui tiennent à la démocratie, les organisations, les associations, les partis et les mouvements civils, à poursuivre la lutte et la pression pacifiques pour faire cesser ces pratiques répressives et ces atteintes aux droits et libertés.