Le porte-parole de la Garde nationale, le colonel-major Houssemeddine Jebabli, a indiqué, dans une déclaration accordée, mardi 18 avril 2023, à la Tap, que le Parquet près le Tribunal de première instance de Tunis 1 a chargé la cinquième division centrale de lutte contre les crimes liés aux technologies de l'information et de la communication à mener des recherches suite aux déclarations du président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi. Les propos tenus par le chef du mouvement islamiste, précise Houssemeddine Jebabli, relèvent d'un acte criminel d'agression préméditée destinée à changer la structure de l'Etat ou amener la population à s'affronter avec des armes et à attiser l'agitation, les meurtres et les vols. Il a enfin souligné que les locaux d'Ennahdha ont été bouclés et mis à la disposition de la cinquième division pour poursuivre les fouilles et les recherches. Cinq personnes ont été placées en garde à vue, dont Rached Ghannouchi. Une brigade sécuritaire a arrêté, hier, le chef du mouvement Ennahdha suite à un mandat d'arrêt émis à son encontre par le ministère public près le pôle judiciaire antiterroriste. La brigade sécuritaire a perquisitionné la maison de Rached Ghannouchi et a saisi tout ce qui peut être utile pour les enquêtes, sur ordre du ministère public. Le mouvement Ennahdha a condamné fermement cette « évolution très dangereuse », demandant « la libération immédiate de Rached Ghannouchi et la cessation de la répression des militants politiques opposants ». Samedi 15 avril, lors d'une cérémonie marquée par plusieurs interventions des membres du Front de salut national, Rached Ghannouchi a évoqué « une guerre civile », déclarant que « toute tentative d'éliminer une des composantes politiques ne peut mener qu'à la guerre civile ».