Le mouvement islamiste Ennahdha a publié, vendredi 11 novembre 2022, un communiqué revenant sur plusieurs sujets d'actualité, dont la comparution de son leader devant la justice, la normalisation avec l'Etat israélien, ou encore la détérioration de la situation des droits de l'Homme en Tunisie. Réagissant à la comparution du leader du parti Rached Ghannouchi devant la justice dans le cadre de l'affaire Instalingo, le mouvement a dénoncé l'oppression par le pouvoir en place de ses opposants et ses tentatives de détourner l'opinion publique de ses vrais problèmes à travers des dossiers montés de toute pièce. Rached Ghannouchi a été entendu, hier, en tant que suspect par le juge d'instruction en charge de l'affaire Instalingo près le Tribunal de première instance de Sousse. Le parti islamiste a condamné, également, les appels à la normalisation avec l'Etat israélien expliquant que durant la COP27 plusieurs diplomates ont ouvertement été explicitement plaidé pour la normalisation. Il a, dans ce sens, exprimé son rejet de toute forme de normalisation avec l'entité sioniste accusant le président Kaïs Saïed de proférer des slogans vides de sens, en référence à sa déclaration considérant la normalisation une trahison. Le parti fait ainsi allusion au bref échange entre la cheffe du gouvernement Najla Bouden et le président israélien Isaac Herzog lors de la COP27 Commentant la détérioration de la situation des droits de l'Homme en Tunisie, Ennahdha a avancé que plusieurs organisations internationales avaient constaté un déclin et a rappelé, dans ce sens, la décision de la Cour africaine qui a lancé un ultimatum au président de la République pour rétablir les institutions démocratiques du pays, notamment le Parlement. Le parti a évoqué, aussi, les positions de la Commission de Venise au sujet de la dissolution de plusieurs entités telles que le Conseil supérieur de la magistrature ou encore l'Instance de lutte contre la corruption (Inlucc).