A son arrivée au Tribunal de première instance de Sousse où il doit être entendu, le président du mouvement islamiste Ennahdha a donné une déclaration aux médias assurant que ce procès n'est qu'une diversion. « Cette affaire a été montée de toute pièce comme toutes les précédentes et vise à faire diversion (…) ma présence ici ne va contribuer ni à la régulation des prix, ni à assurer la sécurité, ni résoudre le problème des élections falsifiées », a-t-il indiqué. Rached Ghannouchi comparait, en tant que suspect, devant le juge d'instruction près le Tribunal de première instance de Sousse dans le cadre de l'affaire Instalingo dont les suspects sont accusés d'attentat ayant pour but de changer la forme du gouvernement, d'inciter les gens à s'armer les uns contre les autres, à provoquer le désordre, le meurtre et le pillage sur le territoire tunisien, conformément aux articles 67, 68 et 72 du Code pénal. Cette affaire a éclaté en septembre 2021 quand sept personnes employées par une société de production située à Kalâa El Kobra dans le gouvernorat de Sousse ont été arrêtées sur fond de suspicions d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Six des prévenus avaient été placés en détention préventive, sur ordre du Parquet, puis ont été auditionnés et relâchés par le juge d'instruction. Trois autres suspects se trouvant à l'étranger ont, eux, été placés sur la liste des personnes recherchées. Plusieurs autres figures nationales ont été citées dans cette même affaire telles que Rached Ghannouchi, l'ancien conseiller auprès du la présidence du gouvernement et leader nahdhaoui, Adel Daâdaâ, ou encore l'ancien porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui.