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Saïed ne fait que refaçonner la vie politique à l'image de son projet
Publié dans Business News le 09 - 09 - 2022

Inquiétude et malaise profonds en Tunisie sur fond de crise économique sans précédent. L'Etat, ses caisses sont vides et peine à assurer la bonne marche du pays. Les citoyens vivent au rythme des pénuries des produits de première nécessité, d'une inflation qui crève le plafond, de services de plus en plus médiocres et d'une nation qui se délite à vue d'œil.
Ce délitement rongeait les fondements de l'Etat depuis quelques années. L'incompétence, l'inconscience, la mauvaise gouvernance (…) des dirigeants d'avant 25-Juillet ont semé les graines de l'effondrement. La situation aurait pu être récupérable avec l'avènement de nouveaux dirigeants éclairés, portant dans leur besace des programmes de sauvetage urgents et efficients. Cependant, le malheur de la Tunisie à voulu qu'elle soit encore une fois dirigée par de nouveaux incompétents et inconscients.

Le président, qui s'est arrogé tous les pouvoirs, nous étonnera toujours avec ses diagnostics à la fois simplistes et confus de la situation. Il est inquiétant de constater que le chef-de-tout, soit autant déconnecté de la réalité des choses, des mécanismes qui régissent le pays ou des rudiments les plus basiques de l'économie. En ce qui concerne les pénuries par exemple, le président de la République continue à persister. Comme un disque rayé, il ne cesse d'en accuser les méchants qui ourdissent des complots dans les recoins obscurs de chambres hypothétiques. Ce sont les « Autres » qui lui cherchent noise à lui et à son projet inespéré, tirant les ficelles pour que les spéculateurs affament le peuple et haussent les prix. Non, ce n'est pas l'Etat qui n'arrive plus à payer producteurs et fournisseurs tunisiens et étrangers. Non, ce n'est pas la conjoncture et la crise mondiale. Ce sont tout simplement les méchants. Que voulez-vous ? Il en fait une fixette et rien ne semble le dissuader de continuer dans ce délire.

Le président de la République est surtout occupé par son aventure dans laquelle il s'est juré d'entrainer tout le pays quitte à ce que tout le monde se casse la gueule. De toutes les façons, les « ommek sannefa » et autres questions économiques ne lui parlent pas trop. Il laissera son gouvernement se débattre en faisant de temps en temps une sortie étonnante, histoire de faire du pied au peuple et de marquer son coup. Du populisme primaire en somme.
Parce que lui, ce qui l'intéresse c'est de refaçonner la vie politique à l'image de son utopique projet. Après de multiples péripéties sous le joug du fameux décret 117, il a enfin obtenu sa nouvelle constitution. Prochaine étape les élections des deux chambres. Mais avant il lui faudra pondre un nouveau code électoral sur-mesure, bien évidemment. On l'attend toujours ce texte. Les explicateurs nous disent que cela ne saurait tarder et qu'il a bien avancé dans sa rédaction. En théorie, la nouvelle loi devrait paraitre au plus tard la semaine prochaine pour ainsi laisser le temps à l'Instance supérieure indépendante pour les élections de s'organiser. Gageons que comme à l'accoutumée, le code électoral ne sera rendu public qu'à la dernière minute, qu'on aura à peine le temps de le lire que la machine se mettra déjà en branle vu les délais serrés. Il faut dire que c'est le règne du « on vous met devant le fait accompli ». On l'avait déjà vu à l'œuvre lors de l'épisode constitution. Espérons que de graves erreurs ne se glisseraient pas encore.
Le président peaufine donc dans son coin son manuscrit. Toutefois, dans un élan de générosité, il a concédé d'accepter les avis des parties éprises du processus du 25-Juillet. Les autres, ceux qui pêchent en eau trouble, sont exclus.
Toujours d'après les échos des explicateurs, puisque l'institution de la présidence de la République ne communique pas, le nouveau code instaurera un système différent, notamment le scrutin uninominal à deux tours. On comprend aussi que le rôle des partis politiques sera sapé. Ceci n'est pas étranger aux profondes convictions d'un Saïed qui a évoqué à plusieurs reprises la disparition des partis du champ politique.
En attendant la nouvelle surprise présidentielle, continuons à profiter de l'impact des approches innovantes qui sont en train de nous mener vers la plus haute transcendance.


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