Kaïs Karoui, l'activiste politique et bénévole dans la campagne électorale du président de la République, Kaïs Saïed, a déclaré sur les ondes de Shems FM, que la démocratie représentative connait un déclin dans le monde entier et n'est plus conforme aux attentes des citoyens, notamment en Tunisie. Kaïs Karoui a affirmé, le 19 août 2021, que leur projet prône la démocratie participative assurant l'intégration effective du citoyen dans la décision politique à travers la réforme de la loi électorale. Concernant leur projet susmentionné, il a indiqué que ce dernier a vu le jour depuis 2011 en expliquant que « il prévoit des élections selon les délégations et sur les personnes afin que les résultats débouchent sur un parlement préservant un équilibre entre les indépendants et les partis ». Kaïs Karoui a estimé que ce projet permettra la réduction des coûts de la campagne électorale et ainsi la réussite des indépendants, qui ont été toujours écrasés par les partis à cause de l'énorme différence de ressources financières. Il a aussi ajouté que ce projet exige pour l'éligibilité aux élections, que la personne soit résidente de cette délégation depuis 5 ans, dispose d'un projet électoral et de cinquante parrainages des habitants de cette délégation, respectant la parité hommes-femmes.
Concernant la campagne de Kaïs Saïed, le bénévole a déclaré qu'entre dix et vingt mille personnes y ont adhéré spontanément avec leurs moyens personnels. « Une initiative citoyenne défendant un projet et loin de toute personnification. On était spontanés, on le demeurera et on ne sera jamais un parti politique ou un mouvement », a-t-il ajouté. Par rapport aux inquiétudes relatives à la concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République, Kaïs Karoui a précisé que les pouvoirs publics avant le 25 juillet étaient monopolisés par un seul parti, notamment Ennahdha : au niveau législatif, exécutif à travers le chef de gouvernement sans oublier son extension au pouvoir judiciaire. « La seule différence : aujourd'hui les pouvoirs sont détenus par une personne qualifiée depuis longtemps d'honnête et de droite, alors que ces pouvoirs étaient dominés par un parti connu par sa corruption et sa destruction du pays » Il a déclaré que le citoyen tunisien a été dépourvu de ses droits humains fondamentaux et constitutionnels, le droit à la vie, le droit à l'eau, le droit à la santé et à une vie digne.
Il a indiqué que : « Toutes les institutions gouvernementales et non gouvernementales qui dénoncent cette concentration des pouvoirs, ont gardé le silence lors de la dévastation subie par le peuple durant la dernière décennie. Ennahdha a même exploité les associations pour la réalisation de ses objectifs politiques, et la séparation que tout le monde recommande aujourd'hui, était seulement formelle se limitant à un article constitutionnel ». Kaïs Karoui a conclu que le remaniement du pouvoir judiciaire est l'attente populaire principale et tout le monde assumera la responsabilité de ses actes en comparant la Tunisie à un malade soumis au traitement de dialyse, qui débarrasse le sang des déchets et de l'eau.