Nous avons beau nous jeter des fleurs, si nous nous comparons aux meilleurs nous sommes encore à la traîne dans les indicateurs de technologies de l'information et de la communication. Trois chiffres à méditer sérieusement si nous souhaitons nous accrocher à la réalité que notre ambition est de devenir un centre de stature régionale dans le domaine des services et des affaires. Ces trois chiffres concernent le nombre d'ordinateurs, le nombre d'utilisateurs Internet et le nombre de sociétés de services et d'ingénierie informatique (SSII). Le premier (le nombre d'ordinateurs) est une 'infrastructure'' absolument indispensable pour tout projet, quel qu'il soit, s'il souhaite impliquer le monde qui l'entoure.
Le second (le nombre d'utilisateurs Internet) est encore une sorte d'infrastructure qui s'impose comme la portière obligée, non seulement de la communication et du commerce électronique, mais rien de moins que la modernité en tant que telle.
Le troisième (le nombre de SSII) exprime notre aptitude à imposer nos produits technologiques sur le marché des technologies de l'information et de la communication.
Et sur ces trois fronts, les chiffres sont maigres. Selon le ministère des Technologies de la Communication, nous avons, à la fin de 2006, quelque 634.840 ordinateurs. Sur dix millions d'habitants, ce n'est pas reluisant quand on regarde les premiers de la classe auxquels nous cherchons à nous comparer.
Quant au nombre d'utilisateurs Internet (jusqu'à août 2007), il est de 1.646.480 ; loin de la généralisation et de l'entrée dans les murs. Et, soit dit en passant, le chiffre retenu par l'Agence tunisienne de l'Internet s'arrête à juin 2007 avec 1.618.440. Un défaut de concordance des statistiques qui en dit long sur notre sérieux en la matière.
Mais retournons aux statistiques retenues par le ministère des Technologies de la communication ('Infocom'' pour les intimes) où l'on constate que la Tunisie ne compte que 1548 SSII (jusqu'à 2006). Et là, sans commentaires !