Attendu au tribunal de Kairouan, Zammel comparait à Tunis 2 sans que sa défense n'en ait été avertie    La lutte pour la mémoire et l'avenir : l'heure est grave    Commentaire | Servir la Tunisie    Lancement des études pour la construction du tunnel Maroc-Espagne qui s'étend sur 42 km    France : La pâte à tartiner algérienne bannie, des chocolatiers français piquent la recette et vendent déjà dans les grandes surfaces    Drame à Djerba : des migrants tunisiens, dont des bébés, meurent naufragés    La France envoie au Liban 12 tonnes de médicaments et de matériels médicaux    Bilel Dernaoui : nous œuvrons à développer davantage le e-paiement    Transformations urbaines à Oued Ellil, un partenariat durable entre l'AFD et l'ARRU    Livraison à domicile de repas et nourriture : Haro sur la gabegie !    Ultra Mirage El Djerid : Entre tourisme sportif et développement régional à Tozeur    Pourquoi | Il suffit de vouloir…    TGM Gallery à La Marsa abrite l'exposition "Au Fil de la Mémoire", hommage à l'art du tissage de Gafsa    Clôture de la Présidence tunisienne du XVIIIe Sommet de la Francophonie : Repenser le monde à travers la culture    Guerre au Liban : Le Hezbollah confirme le décès du cheikh Nabil Kaouk    Djerba: Naufrage d'un bateau avec 60 personnes à son bord dont la majorité sont des Tunisiens, au moins 12 morts    Imed Bey : le taux de remplissage des barrages de la région de Nabeul est chaotique !    L'Ultra Mirage 2024 révèle ses gagnants    Expatriés | Grosse performance de Saâd    Tunisie: Classement par nationalités des principales entrées des non-résidents au premier semestre    kiosque international    Météo en Tunisie : temps stationnaire, températures en légère hausse    MEMOIRE : Salah KABOUDI    39e festival international du film francophone de Namur : Une ouverture en fanfare    Abdelhai Laraki, réalisateur marocain, à La Presse : «Aujourd'hui, il y a un refus psychologique et idéologique de toutes ces puissances du Nord»    « Là d'où l'on vient » (Mé el Ain) de Meryam Joobeur : Une tragédie onirique    Au nom de ceux qui n'ont plus rien à perdre    Ridha Chkoundali : le communiqué de la BCT est contradictoire    Syrie: Un raid israélien cible Maher El-Assad, le frère de Bachar El-Assad    Météo : Ciel peu nuageux sur la plupart des régions    Tunisie – Fernana : Mort d'un enfant tombé dans une meule de foin en feu    Kaïs Saïed effectue une visite à Bab El Khadra    Tunisie – Incarcération de Rached Khiari en exécution d'un nouveau jugement du tribunal    Maggie Smith, l'incontournable icône de Harry Potter, n'est plus    Vol spécial pour rapatrier 260 Tunisiens résidant au Liban    Adieu à Mohamed El Fekih, le bâtisseur de l'industrie pharmaceutique en Tunisie    Le genou fatal de Farès Ziam : une victoire mémorable à l'UFC Paris 3.    Ultra Mirage El Djerid UMED100 : une tempête de sable force l'arrêt de la course et une évacuation héroïque    Tunisie: Kais Saïed réitère la solidarité totale de la Tunisie avec la République libanaise    Météo de ce dimanche    Pourquoi: David contre Goliath    Mort d'un grand leader: Hassan Nasrallah, le martyr, le symbole    De Borj El Khadhra à Bab El Khadhra    La Fifa sévit contre Emiliano Martinez : l'Argentine sans son gardien vedette en octobre    Supercoupe d'Afrique : vainqueur aux tirs au but, le Zamalek remporte sa 5e couronne (vidéos)    Après 14 ans d'absence, Le prince du Raï Faudel revient en Tunisie    Une initiative pour un tourisme durable en Tunisie, lancement aujourd'hui du Projet TANIT    Célébration à Hammamet du Cinquantenaire du décès de George Sebastian    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Là d'où l'on vient » (Mé el Ain) de Meryam Joobeur : Une tragédie onirique
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 09 - 2024


De notre envoyée spéciale à Namur Neila GHARBI
« Là d'où l'on vient » ou « Mé el Ain » de Meryam Joobeur, une coproduction entre la Tunisie, le Canada et la France, est une tragédie en trois actes, dont elle signe également le scénario. Le film concourt dans la catégorie Première œuvre à la 39e édition du Festival international du film francophone de Namur, qui se déroule du 27 septembre au 4 octobre 2024. Il a été présenté devant un public namurois venu nombreux, en présence de Mohamed Grayaâ, acteur et principal protagoniste du film.
Construit comme une tragédie grecque, « Là d'où l'on vient », qui est le prolongement du court métrage « Brotherhood », s'ouvre sur un fondu noir et le bruit du vent assourdissant comme pour annoncer l'arrivée d'une tempête. Dès la première image représentée par un arbre dans un champ au milieu d'une zone rurale, le décor est planté.
Apparaissent Aicha et Brahim, mère et père de quatre garçons dont deux, Mehdi et Amine, s'éclipsent pour rejoindre le Djihad en Syrie pour combattre ce que les groupes terroristes religieux appellent les mécréants tandis que leurs deux autres fils Bilal, policier, et Adam, encore enfant, vivent avec leurs parents.
Le premier chapitre : « Un an après l'orage », Mehdi retourne au bercail avec son épouse enceinte qu'il a sauvée des griffes des terroristes qui voulaient la tuer alors que son frère Amine a été décapité. Ils vivent cachés de peur d'être agressés par les habitants et incarcérés par la police. Le père Brahim refuse de les loger, « s'ils restent, tout le monde ira en prison », dit-il en substance, tandis que la mère Aicha essaie de les protéger mais cherche aussi à comprendre pourquoi ses enfants sont devenus des extrémistes.
Deuxième chapitre : « Une ombre parmi nous », Aicha cache la vérité à son fils Adam et lui fait croire que ses frères sont partis travailler en Italie. Mais l'enfant s'interroge sur la femme avec le voile intégral que Mehdi a ramenée avec lui à la maison.
C'est Reem, une jeune femme du Nord de la Syrie considérée comme une mécréante par les islamistes et dont la famille a été tuée par Daesh. Aicha supplie Brahim d'accepter Reem au moins jusqu'à son accouchement. Cette dernière disparait et revient avec son bébé mort qu'elle livre à Aicha pour l'enterrer.
Troisième chapitre : « L'éveil », c'est l'heure des aveux. Mehdi n'a plus de secret à cacher et pour boucler la boucle, il dévoile toute la vérité à sa mère tourmentée par une telle malédiction.
Elle ne comprend pas pourquoi ses enfants en sont arrivés à se laisser endoctriner par les extrémistes religieux. Elle n'arrête pas d'avoir des hallucinations et des visions où elle imagine les malheurs qui arrivent à ses enfants.
« Là d'où l'on vient » est une sorte de huis clos familial où rôde le spectre de la mort. Le film vous prend aux tripes entre images réelles et images fantasmées et prouesses d'une mise en scène toute en nuance. Le cadrage joue sur les gros plans pour mieux appréhender les expressions des visages qui dégagent de fortes émotions.
Les voix sont souvent hors champ donnant de l'ampleur à cette œuvre d'une grande qualité et portée par des acteurs formidables dont Mohamed Grayaâ, Salha Nasraoui et des acteurs non professionnels. Un premier long métrage réussi alliant à la fois réalisme et onirisme.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.