Rym Mourali la secrétaire générale du Mouvement de l'indépendance était, ce jour, invitée au micro d'une chaine radio privée. Et elle ne s'est pas privée de profiter de cette occasion, pour, comme à son accoutumée, mettre le doigt sur la plaie, là où çà fait mal, et là où personne, de nos jours, n'ose plus mettre le doigt. En parlant de la conjoncture nationale, notamment en matière d'économie et de finances, Rym Mourali n'a pas eu froid aux yeux, pour poser « LA » question qu'il fallait. A savoir, qu'elle a soulevé le problème des milliers de milliards qui existaient dans les caisses de l'Etat avant la soi-disant révolution de 2011, et qui ont, comme par enchantement, fondu, disparu... Elle a précisé qu'au lieu de ressasser tout le temps, les histoires de l'ancien régime, on ferait bien de se demander où sont passés les 5200 milliards qui se trouvaient dans les caisses de l'Etat, le 14 janvier 2011 ? Ceci sans parler des dons et prêts que la Tunisie a reçu de la part de tout le monde. N'est-il pas temps, s'est-elle demandée, de demander des comptes aux gouvernements qui ont géré les deniers publics depuis 2011 ? Elle a, ensuite, abordé le sujet des caisses sociales qui sont désespérément vides. Elle a expliqué ce déficit par l'abonnement à ces caisses des milliers de bénéficiaires de l'amnistie générale qui ont touché des indemnités sans avoir cotisé un sou dans ces caisses, n'ayant jamais exercé. Ces amnistiés ont pompé des caisses la somme de 114 millions de dinars, dont 64 millions leur ont été versés pendant la période de Mehdi Jomaâ. Elle a, par ailleurs parlé du fond national de l'emploi, pour dire que la somme de 1476 millions de dinars, a été dépensée par ce fond, entre 2011 et 2014, sans que personne ne sache où elle a été dépensée, ni pourquoi. En résumé, Rym Mourali a osé. Elle a osé poser les questions qui brûlent les lèvres de tout le monde. En attendant que quelqu'un d'autre ose, à son tour... répondre, sérieusement, à ces questions.