Economie-gestion : «trop dur» disent les candidats La cinquième journée du bac a été consacrée à l'épreuve de français pour les Lettres, celle de l'informatique pour trois sections, à savoir, les Sciences expérimentales, les sciences mathématiques et les sciences techniques. Les candidats de la section Economie-Gestion, eux, ont subi l'épreuve de gestion. Nous avons d'abord rencontré les candidats qui sortaient de l'épreuve d'informatique vers 9h30. Au grand bonheur de ces candidats, l'épreuve était dans les normes et ne constituait aucune difficulté insurmontable. Samia, 18 ans, élève en sciences expérimentales ne cachait pas sa joie en annonçant : « C'est du gâteau pour moi ! C'est une épreuve à la portée de tous les candidats. D'ailleurs, on s'attendait à un sujet pareil ! Il n'y a pas de plus facile ! » Pourtant, l'avis de Samia n'était pas partagé par d'autres candidats des sciences techniques qui ont subi la même épreuve dont Hassan : « Il y a quand même des choses assez compliquées qui demandent de l'attention et de l'intelligence ! Mais en informatique, on peut toujours se débrouiller, il y a mille et une façons pour trouver la solution ! Enfin, ce n'est pas mal ! » Vers 10h, les candidats littéraires commencèrent à se regrouper devant le centre d'examen après avoir subi l'épreuve de français. Il faut dire que la langue de Molière a toujours constitué une pierre d'achoppement pour nos élèves depuis quelques années, depuis que le français est devenu une langue étrangère, tout comme l'anglais ou l'italien. Le coefficient 2 attribué à cette matière en section Lettres revêt pourtant l'importance accordée à cette langue. L'épreuve qui a duré 2 heures se composait de deux parties notée chacune sur 10 points et consistaient en une étude de texte suivie d'un essai. Le texte est un extrait du livre « C'était bien » de Jean Ormesson traitant du progrès scientifique et de son impact sur la vie de l'homme. Les questions portaient sur la compréhension du texte, le vocabulaire et la grammaire. Le sujet de l'essai portait sur une citation de l'auteur à développer moyennant des arguments et des exemples bien précis : « Comme nous vivons bien ! Sommes-nous heureux ? ». Quant aux impressions des élèves, elles étaient entre le zist et le zest. Toutefois, chez la plupart des candidats littéraires, on affiche de l'optimisme. Fakhri, 19 ans, élève de 7è Année Lettres : « Pour la partie compréhension, j'ai raté surtout la question portant sur les procédés d'écriture, je n'arrive pas à les repérer ! Pour l'essai, la consigne est claire et j'ai pu rédiger au moins 25 lignes ; c'est un sujet où il y a beaucoup de choses à dire ! » S. B. H., un professeur de français, nous a affirmé que l'épreuve était à la portée de tous les candidats sans exception : « les questions sont claires, expliqua-t-il, et le texte est abordable. Le niveau de l'élève se manifeste surtout à la rédaction de l'essai, c'est là qu'on peut distinguer les bons des moins bons ! A la correction, on se base sur plusieurs critères, notamment la compréhension du sujet, la cohérence des idées, le vocabulaire utilisé, la correction phonétique… » Pour ce qui est de l'épreuve de gestion subie par les candidats d'Economie-Gestion, on peut dire que c'était le fiasco. A en juger sur les témoignages de pas mal de candidats de cette section. L'épreuve devait durer 3h30, c'est-à-dire jusqu'à 11h30, mais, à notre grande surprise, nous avons vu des candidats quitter la salle d'examen dès 10h. Renseignements pris, certains candidats nous ont exprimé leur déception en faisant entendre des expressions comme : « C'est trop dur ! », « c'est inconcevable ! », « c'est vraiment raté ! ». « j'ai l'impression qu'on se moque de nous ! ». M.Ali, était parmi ces candidats démoralisés qui ont quitté la salle d'examen avant la fin de l'heure : « Franchement, je n'y ai rien travaillé ! Il n'y avait aucune question de cours ! Rien que des calculs ! C'est dommage ! Autrement, j'aurais pu grignoter quelques points ! » Un professeur de la matière était là pour minimiser l'impact de cette épreuve sur le moral des candidats. Il nous a déclaré que le contenu de l'épreuve n'était pas aussi difficile qu'on le pensait et qu'il suffisait de faire attention et de se concentrer sur les questions posées ! « Une épreuve de bac, ajouta-t-il, est de nature à comporter certaines difficultés pour pouvoir départager les candidats ; toute épreuve doit tenir compte de tous les niveaux des élèves ! » Pour ce qui est de l'épreuve, il s'agissait de deux parties obligatoires, l'une notée sur 5 points, l'autre sur 15. La première partie est constituée de deux exercices portant respectivement sur le financement du cycle d'exploitation et la gestion des stocks ; alors que la seconde partie portait sur la politique commerciale, l'investissement et le financement et les ressources humaines. « Trop de choses à la fois ! », s'exclama un candidat non sans regret. Aujourd'hui, mercredi 16 juin, ce sera la fin du marathon avec au programme les deux langues étrangères, l'anglais et le français pour toutes les sections. Les littéraires, eux, termineront par la langue de Shakespeare.