Les exportations alimentaires tunisiennes en hausse de 31,5%    CAN 2025 : Les arbitres du match des Comores face à la Tunisie    Tunisie: Démarrage à cette date de la campagne de vaccination contre la grippe    La 1ère Coupe du monde des clubs de tir sur cible subaquatique se déroule à Radès    Le FTDES dénonce la criminalisation de l'activisme écologiste    Fête de l'évacuation : Accès gratuit aux musées et monuments historiques    L'acteur et chansonnier tunisien Mohamed Mourali n'est plus    Festival du court métrage de Kef 2024 : 38 films sur les thèmes de l'environnement, la femme et les libertés    Tunisie – Coopération internationale : La souveraineté, un préalable pour des partenariats gagnant-gagnant    Les bons d'essence remplacés par des cartes à puce    Dépénalisation de la détention de plus de 5.000 dt en liquide : L'Etat tranche le nœud gordien    Ons Jabeur quitte le top 20 mondial    Elections 2024 et Etat droit : un colloque ce mercredi à la faculté des Sciences juridiques    Météo - Tunisie : des températures au-dessus des normales saisonnières    Fête de l'évacuation et guerre de Bizerte : Le témoignage du général de corps d'armée Saïd El Kateb (Vidéo)    Stress hydrique : Sensibilisation à l'économie d'eau    Quels défis économiques pour Kaïs Saïed ?    La Tunisie compte 95 000 véhicules administratifs    Classement WTA : Ons Jabeur perd 4 nouvelles places    Châambi : Saisie record de cannabis et arrestation de quatre suspects    Météo en Tunisie : températures en hausse    Mohamed Mourali, artiste et père du ministre de la Jeunsse n'est plus    BYD inaugure un nouveau showroom au Lac 1 : Une vitrine de la mobilité durable    Ecosystème de l'innovation en Tunisie : Une performance à améliorer    Invasion du poisson-lapin sur nos côtes : A quand la valorisation de cette espèce ?    Attestation de Main Levée : Procédure et Critères d'Eligibilité    Commentaire | Elections : La jeunesse nous interpelle    sondage : 54 % des Israéliens soutiennent des frappes sur les installations nucléaires iraniennes    «Louzina» de Haykel Rahali : De là où jaillissent les couleurs...    Les Indiscrétions d'Elyssa    OTIC : L'huile d'olive entre 15 et 25 dinars le litre    1978 chiens errants abattus à Zaghouan    Présidentielle : Sami Ben Slama explique les raisons de l'absence de recours    Daily brief national du 14 octobre 2024: Education : Pourvoi de 99% des postes vacants des enseignants    Jaou Tunis 2024 : Un tourbillon d'art qui éveille les sens et les consciences    Horoscope du 14 octobre avec le Conseil du Jour    Du 100 mètres historique à la crise des missiles : les événements marquants du 14 octobre    Un homme suspecté d'avoir tué sa femme à Carthage arrêté après une cavale    Violents affrontements entre le Hezbollah et Israël à la frontière sud du Liban : des combats sans précédent    TOP 10 des secteurs d'activité par crédits à moyen et long terme recensés à fin juin 2024    Un sport qui rayonne: Ah, ce taekwondo !    Lycée sportif Pierre-de-Coubertin: Des athlètes médaillés sur la touche !    Projet de loi organique relatif aux structures sportives: Enfin la sagesse a prévalu    Joe Biden : l'ouragan Milton cause des dégâts estimés à 50 milliards de dollars.    Le théâtre tunisien remporte 2 prix au Festival International du Théâtre de Dhofar    1 personne sur 8 touchée par des troubles mentaux : Le message fort de l'ONU    Milton : Le plus puissant ouragan en un siècle cause chaos et tragédie en Floride    Guerre au Liban : Combats intenses dans le sud    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le 18 février 1972 : Une grande figure disparaissait
Flash-back : Le 18 février 1977, on lisait sur Le Temps
Publié dans Le Temps le 18 - 02 - 2010

Le 18 février 1972, la Tunisie perdit un de ses fils valeureux qui, toute sa vie durant, consacra son génie et sa force au service de son pays.
Ali Zouaoui, décédé dans un terrible accident de la circulation le 18 février 1972 au moment où il vaquait à ses occupations nombreuses nécessitant de déplacements multiples et quotidiens à travers le pays, demeurera l'exemple du militantisme authentique et exemplaire.
Il allia la compétence à l'engouement, deux qualités qui valurent au défunt le respect et l'admiration de tous. Sa mémoire restera à jamais gravée dans l'esprit de tous ceux qui, comme Ali Zouaoui, sont convaincus du sacré devoir de se consacrer corps et âme au service de la communauté. Rappeler son œuvre c'est rendre hommage à une figure de notre temps. C'est surtout puiser dans son exemple le modèle d'un vrai patriote, d'un responsable aux qualités exceptionnelles. Voici ce qu'écrit Sadok Zmerli dans son Tome 2 " Figures Tunisiennes " dans la partie consacrée au regretté Ali Zouaoui. Cet homme éminent que la Tunisie a soudainement perdu et qu'elle pleure unanimement aura été à la fois, un grand commis, un administrateur hors pair et un technicien consommé, doublé, à ses moments de détente, d'un sportif averti et déterminé, un cœur sensible à toutes les détresses qu'il n'hésitait jamais à secourir ou à en atténuer les effets. Débordant d'optimisme, de générosité naturelle et de foi, il assumait avec le sourire les plus lourdes responsabilités, et se pliait, sans se plaindre aux obligations contraignantes, que les circonstances ou les besoins de ses charges multiples et variées lui imposaient à tout moment. Cet homme de Cabinet, habitué à la réflexion créatrice, à l'étude méthodique et sérieuse des dossiers donnés à son jugement, à l'analyse des problèmes monétaires tunisiens ou internationaux, à la confrontation des théories financières divisant le monde contemporain, ne croyait pas, cependant, de voir s'isoler du dehors, et s'échappait souvent de sa banque pour courir, à travers la Tunisie, en quête d'information, d'éclaircissement et de vérification, avant de prendre une décision quelconque pouvant être capitale pour la vie économique du pays. Aussi est-il infiniment déplorable qu'on distrait un travailleur de cette trempe, et de cette valeur pour présider à l'inauguration d'une cellule lointaine, qui aurait pu et dû être confiée à un fonctionnaire moins précieux pour la collectivité. Ce voyage improvisé, entrepris par une journée pluvieuse, sur une route glissante par endroits, aux tournants nombreux et étroits, qui devait le conduire à Tabarka, aura entraîné à la sortie de Mejez-el-Bab, le heurt de la voiture, contre un arbre, déraciné sous la violence du choc, et la mort instantanée de notre grand compatriote et de son chauffeur, retirés à grand-peine, des débris tordus de leur véhicule, réduit en un magma indéfinissable et hideux. Rendre par écrit l'émotion douloureuse que l'événement a provoqué d'un bout à l'autre de la Tunisie est une gageure qu'il n'est pas dans l'intention de l'auteur de ces livres de tenter, persuadé que d'autres l'ont fait, en termes témoignant à la fois et de l'intensité de leur affliction et de l'accablement qui a étreint tous les milieux évolués de la société. Et ceux, innombrables qui ont assisté aux obsèques grandioses et spontanées, qui se sont déroulées le jour de l'enterrement du grand disparu, et auxquelles se sont mêlées toutes les classes de la population, en retiendront le caractère poignant et majestueux qu'a revêtu cette marche silencieuse et émue, l'accompagnant à sa dernière demeure. Nul n'oubliera le spectacle de la foule immense ayant envahi le cimetière du Jellaz, transformé d'un coup, en un forum grouillant et houleux, où jeunes et grands mêlés, avaient tenu à lui rendre un suprême et émouvant hommage. Comme nul, n'oubliera aussi le verbe puissant et évocateur du Ministre de l'Education nationale, retraçant avec une voix souvent coupée par l'émotion, la vie ardente et l'œuvre de cet artisan infatigable de la renaissance et de l'épanouissement économique de sa chère patrie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.