L'accusée qui comparut dernièrement devant le tribunal de première instance de Grombalia, travaillait en tant qu'intendante à l'hôpital régional de Nabeul. Elle était responsable de la gestion de l'hôpital et elle était tenue de ce fait de contrôler les recettes et les dépenses de cette institution, en vérifiant les registres comptables et les mouvements de la caisse. Toutefois au cours d'un audit désigné par le contrôleur général des dépenses, l'équipe chargée de procéder aux vérifications nécessaires, constata qu'il y a eu détournement de plusieurs sommes d'argent, provenant des paiements par les patients, des différents actes médicaux. L'intendante a été ainsi, soupçonnée d'avoir détourné ces sommes d'argent, d'un total de plus de 2000 dinars, étant la première responsable de ce service. Inculpée d'abus de confiance qualifié, elle nia en bloc les faits incriminés, et ce, tout au long des étapes de la procédure, que ce soit au cours de l'enquête préliminaire ou devant le juge d'instruction. Quid cependant de l'aveu, écrit et signé par l'inculpée ? Cela n'avait aucune valeur juridique probante, selon l'avocat de la défense, qui ajouta que sa cliente a été choquée et elle n'était pas en pleine possession de toutes ses facultés physiques et psychiques Or un aveu, pour qu'il soit juridiquement probant , il faut qu'il ait été donné librement et sans contrainte de quelque nature qu'elle soit. Cet aveu par écrit était dicté par les circonstances du moment. L'intéressée était, en effet, troublée et ne pouvait agir à tête reposée. L'avocat avait donc conclu à l'absence de toute preuve tangible pouvant corroborer l'accusation dirigée contre sa cliente. Le tribunal appréciera.