La chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger une affaire d'escroquerie dans laquelle sont impliqués quatre ressortissants africains, dont un en état de fuite. Les faits de cette affaire se sont déclenchés suite à une plainte déposée par la victime déclarant qu'il avait reçu une communication téléphonique de la part d'une femme guinéenne l'informant qu'elle cherchait un associé pour implanter une société. Elle lui promit monts et merveilles après la réussite d'un tel projet fort lucratif. Elle lui indiqua même qu'elle disposait d'un capital important, et que son fils qui est déjà en Tunisie pour finaliser l'accord avec lui. Le prétendu fils s'est présenté avec deux autres africains, avec une valise contenant une importante somme en devises, qui se sont avérés par la suite faux. Après avoir engagé une conversation avec lui, ils l'ont convaincu de leur remettre trente cinq mille dinars comme avance à titre d'association. Ainsi ils lui ont fait croire qu'ils prétendaient avoir des dons surnaturels, et suite à une potion magique, ils sont capables de transformer des papiers en billets de banque. Bien entendu, notre compatriote mordit à l'hameçon et déboursa rubis sur ongles la somme revendiquée par les africains avant de s'éclipser définitivement. Las d'attendre, il dut la mort dans l'âme s'adresser au premier poste de police pour déposer une plainte contre les quatre escrocs dont il donna le signalement précis. Trois seulement ont été arrêtés et déférés au parquet, la quatrième restant en état de fuite, les inculpés ne purent que reconnaître leur forfait, affirmant que le chômage et leur condition sociale les ont poussé à commettre ce méfait. A l'audience, ils ont comparu pour répondre de leur acte délictueux, mais ils ont fait volte-face, et nié catégoriquement avoir lié connaissance avec la victime. Le tribunal après délibérations les a condamnés à un an de prison chacun.