Deux Africains ont comparu devant la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis pour escroquerie. Il ressort des faits que les accusés ont abusé de la confiance de leur associé tunisien auquel ils promirent monts et merveilles après l'implantation d'un projet industriel fort lucratif. Ils lui indiquèrent même qu'ils disposent d'un capital important. Mais en préambule, l'associé tunisien devait leur remettre six mille dinars comme avance à titre de frais d'étude de faisabilité. Bien entendu, notre compatriote mordit à l'hameçon et déboursa rubis sur ongles la somme revendiquée par les deux africains avant de s'éclipser définitivement. Lors d'attente, il dut la mort dans l'âme s'adresser au premier poste de police pour déposer une plainte contre les deux escrocs dont il donne le signalement précis. Arrêtés et déférés au parquet, les inculpés ne purent que reconnaître leur forfait, affirmant que le chômage et leur condition sociale l'ont poussé à commettre ce méfait. A l'audience, ils ont comparu pour répondre de leur acte délictueux, mais ils ont fait volte-face, et nié catégoriquement avoir lié connaissance avec la victime. Le tribunal s'est retiré pour délibérer.