L'administration et la décentralisation demeurent, comme toujours, les obstacles majeurs à la dynamisation de l'investissement et de l'attraction des investisseurs, surtout avec les délais et les autorisations exigés pour la réalisation de projets qui peuvent dissuader les plus courageux, ce qui n'est pas le cas dans des pays concurrents où il est possible de s'installer en moins d'une semaine. L'Etat vient de prendre une nouvelle initiative et bien que cela soit loin de répondre aux exigences de la période, l'effort permet d'avancer, mais c'est encore insuffisant, afin d'aider les promoteurs à créer leurs entreprises, puisqu'il faut pas moins de 60 jours, selon les estimations du ministre chargé du secteur. IL faut donc oser plus, pour redymaiser l'économie nationale et mettre fin aux dessous-de-table qui sont, parfois, exigés pour accélérer le processus. Un délai maximum de 60 jours a été fixé pour l'octroi des autorisations préalables pour la réalisation des projets, a annoncé Zied Laadhari, ministre du développement, de l'investissement et de la coopération internationale. Intervenant, mardi, lors d'un point de presse tenu au palais du gouvernement à la Kasbah, le ministre a indiqué que le décret gouvernemental numéro 417 de 2018, daté du 11 mai 2018, relatif à la publication de la liste des activités soumises à l'autorisation et la liste des autorisations administratives pour réaliser le projet, a fixé 8 secteurs soumis à une autorisation. Il s'agit des ressources naturelles, des substances utiles, outre le transport terrestre, maritime et aérien, l'enseignement, les communications et quelques activités commerciales et de services. Le ministre a également annoncé qu'un délai maximum de 90 jours a été fixé pour statuer sur les autorisations accordées par la Banque centrale de Tunisie (BCT) relatives au transfert d'argent en devises à l'étranger stipulé dans l'article 9 de la loi sur l'investissement. A rappeler que la publication du décret gouvernemental qui fixe la liste des activités soumises à l'autorisation et la liste des autorisations administratives pour réaliser le projet, s'inscrit dans le cadre de l'application des dispositions de la loi numéro 71 de 2016 datée du 30 septembre 2016 relative à la loi de l'investissement. Trop d'autorisations, quand même, et des délais qui risquent de ne pas être respecter. Par conséquent, il faut oser plus et réfléchir à d'autres solutions plus efficace, dans ce domaine vital où les hommes d'affaires n'ont pas que cela à faire, où ils peuvent être dissuadés par les aller et retour, avec des pertes d'argent certaine. La dynamisation de l'économie tunisienne a besoin de beaucoup d'audace et de savoir-faire et il est nécessaire que les responsables prennent en considération tous les facteurs endogènes et exogènes.