Des ressources biologiques dans les régions du Sud peuvent être exploitées dans le cadre d'un projet qui s'étale sur cinq ans et qui concerne certains parcs nationaux La Tunisie dispose de plusieurs ressources biologiques dans le désert mais qui ne sont pas exploitées de façon rationnelle dans le secteur touristique. Le temps est venu pour tirer profit de ces ressources qui peuvent générer au pays d'importantes recettes en devises, dans la mesure où de nombreux touristes sont intéressés par l'environnement et les ressources biologiques de toutes les régions, y compris du Sud, alors que cette région est souvent considérée comme une zone de passage ou un cadre pour l'organisation de quelques manifestations limitées dans le temps. D'où l'importance du projet d'écotourisme et de conservation de la biodiversité saharienne en Tunisie qui s'inscrit dans un cadre plus large, à savoir la stratégie de conservation de la biodiversité et de la valorisation des écosystèmes naturels typiques par la promotion du tourisme écologique. Le ministère de l'Equipement et de l'Environnement (Direction générale de l'environnement et de la qualité de la vie) tient à la réussite de ce projet en raison de son impact positif sur l'économie nationale et sur les conditions de vie des habitants qui seront associés à la réalisation de ce projet basé sur une approche participative impliquant et engageant les communautés locales. Révision de la classification hôtelière Trois parcs nationaux ont été sélectionnés pour la réalisation du projet dans le Sud-Ouest, à savoir celui de Dghoumès, relevant du gouvernorat de Tozeur, de Jebil, situé dans le gouvernorat de Kébili et le parc national de Bouhedma dans le Centre-Ouest (régions de Sidi Bouzid et Gafsa) qui est considéré comme une réserve de la biosphère. La période d'exécution du projet, qui bénéficie d'un don de 4.27 millions de dollars US provenant du Fonds de l'Environnement mondial (FEM), s'étale sur cinq ans, plus exactement du 3 juin 2013 au 4 juin 2018. Le projet comporte plusieurs composantes. La première met l'accent sur la promotion des conditions favorables pour la gestion des aires protégées et le développement de l'écotourisme. A ce propos, il est prévu, entre autres actions, le renforcement du cadre institutionnel, légal et stratégique pour la gestion des parcs nationaux, ainsi qu'une révision de la classification hôtelière dans ce domaine. Un appui aux capacités nationales sera, également, assuré pour les intégrer dans la gestion durable de ces parcs. Un système de suivi et d'évaluation du projet sera mis en place pour, notamment, veiller à la bonne exécution des activités. Observatoire des animaux La seconde composante concerne la gestion intégrée des ressources naturelles des trois parcs nationaux et des zones adjacentes. Il s'agit, en premier lieu, d'investir dans les parcs nationaux et de mettre en œuvre des sous-projets communautaires pour améliorer la gestion des zones ciblées. Parallèlement, un programme de microentreprises sera engagé dans le but de lancer l'écotourisme sur des bases solides. Dans la foulée, les écomusées existants seront réhabilités. La troisième composante s'intéresse au renforcement de l'unité de gestion et à la mise en application des audits, tout en finançant les opérations de fonctionnement supplémentaires. Une stratégie de promotion et de marketing de l'écotourisme, ainsi qu'une éducation environnementale sont au programme. Pour chaque parc, des activités sont prévues après la fourniture du matériel de travail comme les outils de communication pour la radio, l'équipement de terrain, les moyens de transport, dont un véhicule 4X4, l'unité bureautique qui comprend un matériel informatique et bureautique, un matériel vétérinaire... A la faveur de ce projet, les pistes d'accès aux parcs seront remises en état, les écomusées seront dotés de panneaux solaires pour la production d'énergie et les bâtiments feront l'objet de travaux de rénovation. De même que des plans d'aménagement et de gestion concerneront l'infrastructure, les panneaux de signalisation, les miradors, les huttes, en l'occurrence, pour l'observation des animaux, les sentiers et le centre de développement communautaire. Ainsi, des activités pourront être organisées par les associations, notamment dans les domaines de la gestion des parcs nationaux, de l'eau, des déchets, du reboisement, de l'éducation environnementale, de l'amélioration de la protection de la biodiversité, de la conservation de l'eau et du sol... De leur côté, les microentreprises dont les activités sont en rapport avec l'écotourisme — comme les établissements d'hébergement, les produits d'artisanat et les services locaux — pourront travailler dans un environnement adéquat et dynamique.