Qui enfoncera l'autre? L'ASK qui joue à domicile ou EGSG qui n'a pas l'intention de baisser les bras? Pour la deuxième saison de suite, le derby du Sud-Ouest tombe à un moment où les deux clubs sont dans une impasse. La défaite de l'ASK à Zarzis et le nul d'El Gawafel concédé à domicile ont compliqué leurs situations. Du résultat de l'explication de demain dépendront en grande partie leurs chances de maintien. Pronostic interdit lorsqu'il s'agit d'un derby, mais force est de reconnaître que la balance penche, sensiblement, du côté de l'ASK, non pas parce qu'il évoluera à domicile, ce qui est d'ailleurs sans grande incidence dans de pareilles circonstances, mais c'est dans la marche réalisée en cette phase retour à domicile que les «Aigles de Chaâmbi» puisent un certain ascendant qui constitue à coup sûr une source d'appréhension dans le camp d'en face. Après avoir bouclé la phase aller avec seulement huit points, la métamorphose relevée depuis la reprise a permis aux Kasserinois de récolter 13 points à domicile avec une seule défaite contre l'OB. De ses déplacements en cette phase retour, EGSG s'est contentée de deux points. Entre une équipe difficile à manier à domicile et une autre qui a souvent subi la loi de ses hôtes, l'ASK partira favori. Jouer à domicile a souvent constitué un facteur de force pour la bande à Zouaghi, même si on reproche à ce coach un intérêt accru pour l'option défensive. Un choix dicté probablement par le manque d'attaquants. Le 4-5-1 de Zouaghi face au 4-4-2 de Kadri. La bataille du milieu du terrain sera décisive, à coup sûr, pour le gain du match et c'est dans ce compartiment que les arguments diffèrent d'un camp à l'autre. EGSG a peiné jusque-là dans la construction du jeu avec une ligne médiane qui n'a pu pallier le départ précipité de Baghouli. Le choix du jeu direct et des renversements sur le tandem d'attaque risquera de s'avérer vain face à une défense kasserinoise habile dans l'interception et rapide dans la reconversion avec deux latéraux qui ont souvent constitué une plus-value dans les manœuvres offensives. Ce qui n'est pas le cas dans le camp gafsien où les hommes de l'entrejeu ont manqué jusque-là d'inspiration pour bâtir sur du solide et imposer leur jeu. La faiblesse des deux latéraux pourra profiter à Zouaghi qui a souvent tiré bénéfice des attaquants de couloir. Entre deux équipes pour qui la défaite n'aura pas la même incidence, l'aspect mental sera prépondérant pour entretenir l'espoir et là, empressons-nous de le dire, la mobilisation dans les deux camps pourra être un facteur déterminant. A Kasserine, on croit dur comme fer au maintien. Dans la ville voisine, le spectre de la relégation hante les esprits. Alors qui enfoncera l'autre?