Une fin houleuse qui condamne l'ASK devant un EGSG appliqué à souhait Peut-on parler d'un match avec un temps effectif de jeu de 58 minutes? Loin de là, l'ASK aurait pu gagner si le match ne s'était pas arrêté à la 77'. Au moment où l'ASK commença à presser face à son adversaire qui s'est recroquevillé pour préserver son avantage au score, la situation est devenue insoutenable, contraignant l'arbitre Jedidi à renvoyer les deux équipes aux vestiaires. Le public kasserinois, qui était d'un grand apport en cette phase retour et qui a fortement soutenu ses protégés, assume l'entière responsabilité dans le verdict qui sera dur. Même le but encaissé dès la première minute ne pouvait constituer une entrave pour renverser la vapeur. Certes, encaisser un but d'entrée est douloureux et les locaux avaient mis une mi-temps pour retrouver leurs repères. Mais au moment où le but d'égalisation chauffait, le public local a mal agi. Désemparé à la fin du match, Kamel Zouaghi accuse le public : «Trop d'amour tue. Le but d'Ogbona nous a déstabilisés mais nous étions revenus dans le match avec un pressing face auquel EGSG a peiné. Dommage, ils doivent payer le prix des pots cassés». En effet, la victoire était dans les cordes des Aigles de Chaâmbi, même s'ils ont souffert de l'absence de Boulaâbi, blessé. L'axe central formé de Saâfi et de Néji a flotté en première mi-temps face à un tendem gafsien qui a constitué une menace permanente. Une victoire dans les cordes Ben Ouannès et Ogbona se sont relayés et auraient même pu aggraver le score en 1ère mi-temps, mais l'expulsion du Nigérian a inhibé l'effervescence des Gafsiens. Jallel Kadri a préparé son équipe en fonction des points forts de son adversaire pour bloquer les deux attaquants de couloir et priver d'espaces les hommes de l'entrejeu. On n'a pas reconnu l'ASK en cette première phase. Pour les Gafsiens, la principale faiblesse s'est transformée en une force. Les deux latéraux et l'axe central ont sorti le grand jeu et les locaux étaient incapables de déverrouiller l'étau. Ce fut une partie d'échecs entre deux coachs qui n'ont pas préparé leur sujet de la même façon. L'ambiance «chaude» qui régnait à Kasserine n'a arrangé personne. EGSG n'a pas usurpé sa victoire.