La dernière défaite face à l'OB a semé le doute. L'ASK doit réagir pour éviter le pire Entre l'équipe qui a bouclé la phase aller avec seulement huit points au compteur et celle qui a donné le tournis à trois grosses cylindrées avec une marche réussie à domicile et une moisson remarquable, l'ASK est passé de la nuit au jour. Une résurrection qui a défrayé la chronique. Entre-temps, le groupe a vécu sous la pression de cette première défaite à Kasserine qui a tant hanté les esprits. Le scénario redouté a eu lieu et le club a chuté pour la première fois dans son fief en cette phase retour. Tombeurs des grands, les «Aigles du Chaâmbi» s'étaient trouvés en panne de solutions pour épingler à leur tableau de chasse des Béjaois intelligents qui ont eu le mérite de freiner l'élan des Kasserinois. Cette défaite a été perçue différemment dans les milieux du club mais on s'accorde à dire que ce faux pas ne doit en aucun cas constituer une entrave pour continuer à s'accrocher à l'espoir de rééditer le scénario de la saison écoulée. Aujourd'hui, la question qui revient sur toutes les lèvres a trait aux capacités des joueurs à légitimer leur droit au maintien. Mais à travers ce qui a été démontré jusque-là, la réponse risque d'être hâtive. C'est que les victoires réalisées jusque-là relèvent plus du cran des joueurs et leur volonté de se surpasser que de leurs capacités à imposer leur jeu. En commentant le tableau de marche en cette phase retour, Kamel Zouaghi apporte une partie de vérité: «Si nous avions prôné la prudence, c'est que les moyens limités du groupe ne nous permettent pas d'imposer notre jeu, ce qui me contraint à composer avec les moyens du bord pour contrecarrer l'adversaire. Mais il y a des jours où une pièce du moteur est mal huilée et tout s'écroule, comme ce fut le cas face à l'OB où l'aspect physique a tranché dans le sort du match. Les joueurs n'ont pas été capables de soutenir la cadence accélérée des rencontres et cette insuffisance nous fait appréhender les trois matches qui restent à disputer». Certes, le coach a mis le doigt sur un mal parmi tant d'autres comme le manque affligeant d'attaquants. Dans l'effectif, on compte deux avants de pointe classiques seulement et sur les dix buts marqués au cours de la phase retour, la moitié fut l'œuvre des défenseurs. On pourra nous dire que l'ASK tire sa force de son arrière-garde mais est-ce suffisant pour une équipe appelée à marquer tout en protégeant jalousement ses filets? Une équation difficile à résoudre…