Les Kasserinois n'arrivent pas à suivre la cadence. Leur défaite face à l'OB est donc logique «Il y a des jours où ça ne marche pas. A cause de la cadence des matches, les joueurs ont accusé le coup physiquement. Ils ont manqué d'idées pour débloquer l'étau défensif de l'OB. Avec trois joueurs dans l'axe, mes protégés devaient balancer sur les flancs, ce qui n'était pas le cas. Le soutien des latéraux béjaois nous a gênés et a empêché Mhadhbi et Majboura de soutenir Mario. Les balles arrêtées, notre seule arme, ne nous ont pas réussi. Avec cette défaite, on est revenu à la case départ», a déclaré sur un ton amer Kamel Zouaghi. Consternation et frustration dans le camp kasserinois après la défaite de mercredi, la première à domicile en cette phase retour et qui a mis fin à l'invincibilité des Aigles de Chaâmbi qui ont effectué un atterrissage forcé. Mais force est de reconnaître que l'OB n'a pas usurpé sa victoire. Il a vaincu et convaincu. L'ASK, donné gagnant au vu de sa marche réussie à domicile, ne pouvait en vouloir qu'à lui-même et l'effet «surprise» n'a pas fonctionné. Le 4-5-1 articulé sur Mario en pointe et le soutien de Mhadhbi et Rolland a été contré par le «catenaccio» de Belhout : «Face à une équipe qui a le vent en poupe ces derniers temps, nous nous étions préparés en conséquence. Il fallait surveiller Mario de près et le priver du soutien des attaquants des couloirs. On a géré le match par phases. L'entrée de Mhamdi après l'ouverture du score avait pour objectif de profiter des espaces concédés par l'adversaire». L'ASK n'a pas visiblement trouvé ses repères et sa stratégie n'est plus un secret pour les autres entraîneurs. La lecture juste de l'Algérien Belhout a bloqué les locaux, incapables de varier leurs manœuvres et qui ont trouvé une solution — inefficace — dans le jeu direct et les renversements sur Jendoubi et Mario. L'axe central béjaois ne demandait pas mieux. Un autre facteur a été à l'origine de la supériorité des visiteurs: leur fraîcheur physique. Les locaux ont manqué de jus dans les jambes, surtout en seconde période au cours de laquelle l'OB a appuyé sur l'accélérateur, et les coachings opérés de part et d'autre n'ont pas eu le même effet, même si Jendoubi, remuant a alerté Nefzi à trois reprises et aurait pu relancer le match. L'OB, bien qu'amputé de son buteur Soltani, a trouvé les solutions de rechange avec Amri qui a constitué une «découverte» grâce à son sens du placement et sa complémentarité avec Derbali. Et c'est dans ce registre que l'ASK a manqué d'arguments.