Qu'ils soient publics, privés ou étrangers, les investissements en Tunisie jouent un rôle moteur dans la dynamique économique du pays. Dans un pays où la croissance économique est synonyme d'une augmentation effective des revenus mais aussi une condition essentielle de bien-être social et de création d'emploi, les investissements, tous types confondus, jouissent d'un environnement d'affaires exemplaire, d'une volonté politique claire et d'un grand nombre d'incitations tous azimuts. Selon M.Murilo Portugal, directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), « malgré la crise financière, la Tunisie a réussi à baisser sa dette publique, à augmenter ses réserves en devises et à accroître le volume des investissements directs étrangers (IDE)». Les statistiques de 2008, c'est-à-dire au plus fort de la crise financière mondiale, montrent avec clarté une bonne santé de l'économie tunisienne traduite notamment par une dynamique d'investissement. Mieux, en 2009, les investissements ont enregistré une nette reprise par rapport à 2008, soit une progression spectaculaire de 30%. Conscient de l'importance de la demande intérieure en matière de dynamisation de l'économie, l'Etat a engagé un bon nombre de grands projets à même de relancer l'économie nationale. Il s'agit principalement de projets d'infrastructure qui, outre leur apport en matière de promotion de l'environnement des affaires, répondent à une demande d'emplois, notamment pour les diplômées du supérieur. Ces grands projets, qui sont réalisés exclusivement par des compétences tunisiennes, sont de nature à créer de l'emploi, stimuler la demande intérieure et conforter le pouvoir d'achat qui a enregistré, en 2009, une amélioration de 3,4%. Par ailleurs, la priorité accordée à l'emploi dans l'action de développement s'est confirmée une nouvelle fois à travers les objectifs ambitieux fixés dans le programme présidentiel pour le prochain quinquennat, et qui consiste en la satisfaction de la totalité des demandes additionnelles, de manière à réduire le taux de chômage d'un point et demi à l'horizon 2014 et de porter les créations d'emplois de 57.000 en 2009 à 70.000 en 2010. Encouragement de l'initiative privée Convaincue du rôle important du secteur privé dans l'impulsion de l'œuvre de développement, la Tunisie a toujours misé sur la création d'entreprises en tant que source de revenus mais aussi de richesse. Ainsi l'Etat a accordé plusieurs avantages, a simplifié les procédures et amélioré l'infrastructure de base. L'objectif étant de créer le maximum d'entreprises économiques dynamiques et compétitives. Si la participation des investissements privés est désormais importante, le secteur privé est néanmoins appelé à s'impliquer davantage notamment en matière de création d'entreprises et d'exportation à la lumière des incitations et des facilités fournies. Pour ce faire, " il est impératif de parfaire les programmes de mise à niveau, promouvoir les investissements immatériels et multiplier les programmes de formation continue au sein des entreprises, de manière à être constamment en phase avec le développement des modes de production", souligne le Premier ministre dans la Déclaration du gouvernement sur le budget économique et le projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2010. De leur côté, les investissements directs étrangers (IDE) ont enregistré une évolution importante en 2009. Bénéficiant de la proximité de la Tunisie des grandes capitales européennes mais aussi d'une plate-formes logistique moderne et efficace, les IDE ont atteint, durant les dix premiers mois de 2009, 1.766,9 millions de dinars, selon l'Agence de promotion des investissements (Fipa), et ce, contre 300MD en 1998. Ces investissements sont enregistrés notamment dans le secteur énergétique avec 956 millions, les industries manufacturières avec 386 MD, l'équivalent de 9,5% de hausse par rapport à 2008. En ce qui concerne les industries manufacturières, le secteur des matériaux de construction, céramique et verre, avec 719,5 MD, vient en tête suivi de l'agroalimentaire à raison de 504,9 MD. Pour ce qui est des industries mécanique, électrique et électronique, elles ont revu leur taux d'investissement à la hausse, 17%, alors que les investissements dans le secteur textile-habillement ont enregistré une augmentation de 181%. Sans entrer dans les détails ainsi que dans les chiffres déjà publiés, notons que la Tunisie est un pays qui dispose d'une économie attractive et d'un capital de confiance à l'échelle mondiale. Une confiance qui se traduit essentiellement par le renforcement des IDE en ces temps de crise. Il s'agit d'une croissance très importante enregistrée en 2009 : 46%. Forte d'une grande implication dans l'œuvre de développement intégral et d'une volonté politique incitant l'initiative privée, la Tunisie entame une nouvelle année administrative qui sera celle du labeur, condition essentielle pour la réalisation des ambitions légitimes de progrès, de prospérité et de bien-être.