Au 15 mai, 91 personnes atteintes de brucellose ont été enregistrées, avec une recrudescence dans le Grand-Tunis. Une action de sensibilisation a été organisée hier à Tunis par la Direction des soins et santé de base relevant du ministère de la Santé, pour mettre en garde le grand public contre les dangers de la consommation de lait cru et de ses dérivés. «Il est recommandé de consommer les produits laitiers pasteurisés et stérilisés pour éviter de contracter la brucellose, une maladie infectieuse dont le traitement est long et coûteux», a prévenu Dr Kawthar Hrabech, médecin vétérinaire, coordinatrice du programme de lutte contre la brucellose à la direction de soins et santé de base. Dans une déclaration à l'agence TAP, la spécialiste a précisé que la brucellose est une maladie d'origine animale qui peut se transmettre, soit par le contact direct avec les animaux, soit par la consommation de lait non stérilisé et non pasteurisé et ses dérivés, comme la ricotta, le lait fermenté caillé (Rayeb), le lait fermenté battu (Lben) et la mozzarella traditionnelle. «Ces produits peuvent toutefois être consommés lorsqu'ils sont emballés et vendus dans les circuits organisés et contrôlés de la production à la vente», a-t-elle indiqué. Elle a, en outre, fait savoir que jusqu'au 15 mai, 91 personnes atteintes de brucellose ont été enregistrées, avec une recrudescence dans le Grand-Tunis. En 2016, 621 cas ont été enregistrés ; les régions les plus endémiques étaient le Centre et le Sud, suite à la transhumance des animaux non vaccinés au niveau des frontières. Le ministère de la Santé avait appelé, dans un communiqué publié le 10 mai, à la nécessité d'éviter la consommation de lait non stérilisé et ses dérivés, et de veiller à faire bouillir le lait cru pendant 20 minutes afin de se prémunir contre certaines maladies qui se transmettent par les produits laitiers non pasteurisés et dont la consommation augmente pendant le mois de Ramadan.