Mise en circulation de 82.000 voitures en 2015 Sur toute l'année 2015, quelque 82.055 voitures ont été mises en circulation en Tunisie, soit une hausse de 16% par rapport à 2014. Une performance remarquable, certes (vu la situation économique incertaine du pays), mais qui engendre des problèmes à court et à plus long termes en étroite relation avec une infrastructure incapable d'absorber cette tendance. Trois marques étaient sur le podium en 2015, à savoir Citroën, Volkswagen et Peugeot. Cette dernière a terminé, cependant, le dernier trimestre en première position avec 2.000 nouvelles immatriculations. Pour l'année 2016, trois nouveaux concessionnaires automobiles devraient débarquer sur le marché tunisien : deux marques japonaises, Suzuki et Honda, et un modèle chinois, la «Chery». D'après Stafim Peugeot Tunisie, l'allure ascendante qu'affiche ce secteur en 2015 est imputée essentiellement à toute une stratégie adoptée par la quasi-majorité des concessionnaires habituels implantés en Tunisie : des actions promotionnelles communes, des remises exceptionnelles, des concessions, etc. Paradoxalement, l'attitude du consommateur tunisien ne cesse de se métamorphoser : une clientèle qui devient plus exigeante, de plus en plus «branchée» et qui opte pour des comparatifs de prix, outre l'accès à des techniques de négociation avancées et des connaissances approfondies en la matière. Bien qu'il enregistre un pic en matière de commercialisation et d'immatriculations, ce secteur n'arrive pas encore à motiver l'administration de tutelle afin de préparer le terrain à mieux promouvoir tout un secteur industriel à forte valeur ajoutée. Selon nos sources, les autorités tunisiennes ont bien raté un mégaprojet portant sur l'installation d'une chaîne de montage d'envergure internationale sur le sol tunisien d'une valeur d'investissement avoisinant les 500 millions de dinars : un projet similaire à ceux approuvés en Turquie, en Slovaquie, en France et au Brésil. Finalement, ce projet a été déplacé au Maroc. Parmi les raisons ayant empêché la réalisation de ce projet en Tunisie, des craintes auprès de certains décideurs français opérant dans ce domaine quant à l'aptitude de l'infrastructure tunisienne à abriter ce type de projets en raison d'un manque de zones portuaires aménagées et accessibles. A quoi s'ajoute une démotivation fiscale, la peur de l'instabilité sociale et des complications d'ordre foncier.