La saison touristique est ratée ! Les pertes sont énormes et dramatiques. Les chiffres enregistrés depuis le début de l'année 2011 ne laissent rien présager de bon. Toutes les destinations ont marqué un recul. Les baisses étaient en deçà des prévisions et des attentes des professionnels. Déchiffrant la baisse, le nombre des touristes belges est en recul continu. Jusqu'au mois juillet 2011, seulement 77.316 touristes belges ont visité la Tunisie, soit une baisse d'environ -17,7% par rapport à la même période de l'année 2010. En revanche, la baisse a été équivalente à 60,6% pour le Luxembourg et 68,9% pour les pays Bas. Par contre, elle a été de l'ordre de 46,3% pour la France. Les Français font partie des plus grands voyageurs en terre tunisienne et se classent chaque année second, derrière les Libyens, qui dépassent ou avoisinent le million de visiteurs. Bien encore, plus de la moitié des visiteurs sont européens. Au cours des sept premiers mois de l'année 2011, le nombre de touristes français a chuté de 33%. Ils n'ont été que 133.080 à se rendre en Tunisie ces sept premiers mois, contre 206.856 sur la même période de l'année dernière. Pour la Belgique, le Luxembourg et les pays Bas les baisses sont respectivement de -16,8%, -47,3% et -64,4%. Les dernières statistiques font ressortir une baisse générale de l'activité touristique avec une régression des recettes (de – 47%, à 952,5 millions de dinars), des entrées (de -39%, à 2 422 364 touristes) et des nuitées globales (9 071 644 personnes, soit - 43,1%). Plusieurs lacunes ont été soulevées mardi 23 août par le bureau exécutif de la fédération tunisienne de l'Hôtellerie (FTH), réuni sous la présidence de M. Mohamed Belajouza. Il en ressort que la visibilité pour l'année 2012 s'annonce très faible et négative, vu que plusieurs tours opérateurs ont demandé des réductions de prix et de contingents, ainsi que la renégociation à la baisse des contrats de gestion et de location des établissements hôteliers. Le Bureau exécutif a également noté qu'à ce jour, les mesures de soutien au secteur prises par le conseil des ministres du 22 avril, ne sont toujours pas en vigueur. Les textes d'application du décret loi promulgué le 8 juin 2011 sont encore absents, ce qui a aggravé davantage les problèmes multiples dont souffre le secteur.