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Elections, J-5 : Femmes, votez d'abord !
Publié dans Business News le 18 - 10 - 2011

Les femmes tunisiennes, au-devant de la scène politique dans cette période de transition pré-électorale ? Rien n'est moins sûr quand on constate que seulement 5% d'entre elles sont aujourd'hui en tête de liste pour l'élection de l'Assemblée constituante. C'est à se demander si le mode de scrutin permet d'obtenir la parité homme-femme si fortement revendiquée.
Qu'est-ce qui empêche aujourd'hui les femmes tunisiennes de faire valoir leurs droits de participer à la scène politique ?
Les hommes ont-ils aujourd'hui le droit de s'approprier une révolution qui a été faite par l'ensemble du peuple tunisien pour la liberté, la dignité et le travail ? Sûrement que non, d'où la nécessité pour les femmes d'être nombreuses le jour « J » du scrutin pour voter et s'impliquer, par voie de conséquence, dans la chose publique.
La femme tunisienne a aujourd'hui un rôle très important à jouer dans cette Tunisie post-révolutionnaire au cœur d'une période de doute et de transition, qui dépend en grande partie, de son implication dans la vie politique. Cette participation passe, non seulement par sa présence dans les postes de décision mais, également, par sa prise de conscience de l'importance de son vote le 23 octobre.
Un droit au vote qu'elles possèdent depuis plus de cinquante ans. Un droit que les Saoudiennes viennent tout fraîchement d'obtenir suite à une décision du Roi.
De nombreuses actions sont actuellement, et seront dans le futur, organisées dans le but de sensibiliser les femmes tunisiennes quant à l'importance de leur vote dans l'élection de l'Assemblée constituante, à l'heure où seulement 45% des femmes sont aujourd'hui inscrites sur les listes électorales.
Citons l'exemple de l'action organisée par l'association « Femmes et Leadership », qui met en place un programme incitant les femmes à se déplacer aux urnes le 23 octobre. Une action, apolitique et citoyenne qui ciblerait les femmes trop occupées par les engagements de la vie quotidienne et qui n'auraient pas le temps ou ne verraient pas l'intérêt, d'aller voter.
Cette action qui, à travers un message émotionnel fort : « maman, vote pour mon avenir », viserait à sensibiliser les femmes à « garantir un meilleur avenir pour leurs enfants », en exerçant leur droit de vote.
L'association « Femmes et Leadership » rassemble des femmes actives de différents horizons : chefs d'entreprise, magistrates, avocates, chercheurs, ingénieurs ou femmes au foyer et qui, loin des apparences, se veut ouverte à tous les citoyens tunisiens, hommes ou femmes, dans le but de faire prévaloir la compétence au-delà de l'égalité homme-femme et d'éviter les débats stériles sur la compétitivité entre les sexes pour privilégier les compétences.
Lors de la conférence de presse, tenue récemment et présidée par Sana Fathallah Ghenima, fondatrice et présidente de l'association « Femmes et Leadership », les organisatrices ont voulu mettre l'accent sur le rôle de la femme « sous-représentée dans le paysage politique » et dont « la participation dans le processus démocratique reste faible ». Une action qui n'a nullement pour but d'encourager les femmes à se présenter pour les têtes de listes puisque l'association privilégie les compétences aux genres, mais qui inciterait les femmes à voter afin de protéger les acquis de la femme tunisienne dans l'Assemblée constituante. Rappelons que le slogan de cette campagne est : « le vote des femmes peut faire la différence ! ».
Nous avons rencontré des personnalités emblématiques de l'Association, telles que Sana Fathallah Ghenima, directrice de l'association, ou encore, Jaouida Guiga, consultante juridique et membre de l'Association. Des femmes pleines de volonté qui ont l'ambition de « bousculer les préjugés et d'imposer la femme tunisienne comme membre influent sur la scène politique ». La question qui se pose est de savoir si des femmes « ordinaires » sont suffisamment conscientes et si elles ont le temps et la volonté de faire valoir leurs droits ?
Ainsi pour les élections à l'Assemblée constituante, certaines femmes ont su s'imposer en tête de liste, comme Saida Garrach, à la tête du mouvement des nationalistes démocrates à Mahdia, Bochra Belhaj Hamida, tête de liste Ettakattol à Zaghouan ou encore, Souad Abderrahim, tête de liste du Mouvement Ennahdha à Tunis 2.
Choix stratégique de certains partis pour mettre en exergue leur ouverture et pour rassurer sur leurs intentions ? Ou réelle volonté de changement dans une Tunisie post-révolutionnaire ?
Les femmes sont aujourd'hui confrontées à une réalité : celle de voir arriver au pouvoir une autorité rétrograde et hostile à leurs libertés qui autoriserait un retour en arrière et toucherait au Code du statut personnel (CSP), si cher aux Tunisiennes. Il est aujourd'hui impensable, en Tunisie, pays arabe exemplaire et précurseur en matière de libertés et de droits des femmes, de renoncer aux acquis de ce code.
Certains partis, aujourd'hui, revendiquent des principes libéraux et modernistes mais se contredisent dans leurs actions. Il est aujourd'hui important que ces acteurs fassent pâte blanche et respectent leurs engagements car autrement, une société mature et consciente sera là pour dénoncer et refuser tout retour en arrière.
N'oublions pas également qu'en politique, les femmes doivent faire face à certaines pressions et intimidations dans le sens où elles sont souvent attaquées à titre personnel, dénigrées et rabaissées. Des pressions qui ne concernent pas leurs homologues masculins.
Nous n'oublierons pas la campagne de diffamation et de dénigrement qui a touché la bloggeuse Leena Ben M'henni, suite à sa nomination à un Prix Nobel ou, encore, aux rumeurs et accusations touchant la vie privée de Maya Jeribi, secrétaire générale du PDP.
L'orientation du débat freine donc les femmes vers leur ascension au pouvoir de crainte pour leur vie privée, leur réputation, leur vie de famille ou leurs enfants.
Cette « parité » dans la Constituante cantonnerait-elles les femmes à d'éternelles candidates vitrines ou ont elles finalement une chance inespérée de défendre leurs positions et leurs acquis ?
La question qui se pose est de savoir si les femmes sont aujourd'hui capables d'imposer leur présence et de montrer leur volonté à relever les défis et les challenges qui s'offrent à elles, sur une scène politique pleine d'embûches et d'hostilités ? Synda TAJINE


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