Le PDL a tenu, jeudi 3 octobre 2024, une conférence de presse où il a énuméré les différentes « violations ayant entaché le processus électoral pour la présidentielle du 6 octobre ». Mettant en cause « la légitimité de l'Isie, la conformité de ses décisions », et revenant notamment sur l'amendement dans l'urgence de la loi électorale à quelques jours du scrutin, le parti a annoncé qu'il ne « participera, ni de près ni de loin, au rendez-vous du 6 octobre » et ne pas reconnaitre la légitimité de ses résultats. Pour rappel, Abir Moussi, la présidente du PDL, avait été interpellée devant le bureau d'ordre du palais de Carthage à la date du 3 octobre 2023. Elle s'y était rendue afin de déposer une demande de recours administratif. Des policiers se sont rendus sur les lieux. Ils ont embarqué Abir Moussi et confisqué les téléphones des personnes présentes. Deux jours plus tard (jeudi 5 octobre 2023), un premier mandat de dépôt a été émis à son encontre. Depuis, Abir Moussi a fait l'objet de plusieurs poursuites en justice, dont des accusations de la part de l'Isie sur fond du décret 54. Elle a été condamnée, lundi 5 août 2024, à deux ans de prison. On rappellera que la liste définitive des candidats à la présidentielle comporte trois noms. Il s'agit de Ayachi Zammel, Zouhair Maghzaoui et Kaïs Saïed. Trois autres candidats ont été réhabilités par le tribunal administratif mais exclus par l'Isie. L'ARP a voté dans la foulée une loi amendant la loi électorale et retirant au tribunal administratif toute prérogative liée aux contentieux électoraux.