L'avocat de Donia Gueni, jeune Tunisienne de 21 ans incarcérée en Algérie, est intervenu, mercredi 9 octobre 2024, sur les ondes de Diwan Fm. Fayçal Darouiche a annoncé la libération de la jeune tunisienne qui devrait rentrer au pays dans l'après-midi. L'avocat a précisé que lors de son procès, Donia Gueni a présenté des excuses et exprimé son regret d'avoir agi sans réfléchir et sous le coup de la colère.
On rappellera que l'avocat Mohamed Chahdi a livré le 9 octobre les détails de l'affaire et expliqué que "Donia, qui s'était rendue en Algérie pour faire du shopping, aurait été victime de harcèlement sexuel par un groupe d'hommes de nationalité algérienne. Elle a tenté de porter plainte, mais selon les déclarations incluses dans le procès-verbal de l'enquête, elle a été maltraitée par les forces de l'ordre algériennes. Décrite par sa famille et ses amis comme une jeune femme spontanée et honnête, Donia a publié une vidéo sur les réseaux sociaux pour dénoncer l'incident, critiquant la réponse des autorités algériennes et affirmant qu'elle ne se sentait pas en sécurité en Algérie". Il a ajouté : "cette vidéo lui a rapidement valu des poursuites judiciaires. En l'espace de deux jours, elle a été arrêtée, jugée et condamnée à un an de prison et à une amende de 3.000 dinars algériens. L'accusation portée contre elle concerne la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux et l'atteinte à l'image d'un fonctionnaire public. Les médias algériens ont également évoqué une atteinte à la souveraineté de l'Etat, notamment en raison de ses propos affirmant que "l'Algérie n'est pas un pays sûr pour les femmes"". L'avocat de Donia Gueni a exprimé sa surprise face à la rapidité du procès, soulignant que la jeune femme n'a pas eu le temps de préparer sa défense, ni de contacter un avocat ou sa famille. Cette précipitation a suscité de vives critiques, particulièrement parce qu'elle n'a pas bénéficié des protections juridiques adéquates, comme le droit à une défense appropriée et à un procès équitable.