Le dirigeant du Parti Destourien Libre (PDL) et membre du comité de défense d'Abir Moussi, Karim Krifa a assuré que le pouvoir cherche à écarter la présidente du parti de la course présidentielle par tous les moyens, notamment, à travers la proclamation d'un jugement définitif contre elle. Invité jeudi 13 juin 2024 à « Midi Show » d'Elyes Gharbi sur Mosaïque Fm, Karim Krifa a expliqué que la présidente du PDL avait été condamnée en première instance à une amende de 5000 dinars dans le cadre de l'affaire relative à la violation du silence électorale. « Nous avons fait appel de ce jugement, et nous avons demandé le report de l'audience pour pouvoir consulter le dossier. Cependant, nous avons été surpris par la décision de la Cour d'appel, ayant reporté l'audience à la semaine prochaine. Ils veulent accélérer le processus afin d'infliger un jugement définitif à la présidente du PDL pour qu'il soit inscrit dans son bulletin n°3. Cependant, avoir un jugement dans le bulletin n°3 ne veut pas dire que la personne concernée ne jouit pas de ses droits civils et politiques. Le fait de figurer sur le registre électoral en tant qu'électeur est suffisant pour pouvoir candidater à la présidentielle ». Karim Krifa a ajouté qu'Abir Moussi tient à se présenter à la présidentielle et qu'elle est l'unique candidate du parti. Revenant sur l'état de santé de la présidente du PDL, Karim Krifa a indiqué qu'il s'est considérablement dégradé, notamment, lors de son déplacement lundi 10 juin 2024 du tribunal vers la prison. « C'est la voiture de la mort ! Abir Moussi est tombée dans le véhicule et elle a les traces des menottes sur les mains. A son retour en prison, la direction de la prison a appelé le médecin en dehors de ses horaires habituels. Je l'ai vu aujourd'hui, et on voit bien qu'elle souffre. Elle a beaucoup de douleurs, mais en tant que comité de défense, nous n'avons pas pu consulter son dossier médical et ce depuis son incarcération. Elle est traitée uniquement avec des anti-douleurs ».