« Je ne le cache pas, la situation hydrique de la Tunisie est très compliquée ! », a avoué, mercredi 3 juillet 2024, le directeur général des ressources hydriques au ministère de l'Agriculture, Aissa Hlaimi. Et d'ajouter : « Cette situation n'est pas confortable même en la comparant à l'année dernière », en précisant que le taux de remplissage des barrages est passé sous la barre des 30%, exactement 29,5%, soit des réserves d'eau dans les barrages tunisiens de l'ordre de 692 millions m3. Des réserves qui sont négativement impactés non seulement pas l'exploitation mais aussi par les facteurs climatiques (chaleur et évaporation d'eau qui cause une perte comprise entre 600.000 et 700.000 m3 par jour lors des pics de températures). Le responsable a appelé, au micro de Jihene Miled dans l'émission Ahla Sbeh sur Mosaïque FM, les citoyens tunisiens à rationaliser au maximum l'usage de l'eau, surtout que cet usage augmente l'été. Il a indiqué que le ministère œuvre pour qu'il y ait moins de coupures d'eau, en affirmant que les coupures nocturnes de l'année dernière avaient permis de faire des gains en eau. Cela dit, il a expliqué que ces coupures ont permis tenir le coup pour passer la période difficile de l'été et même au-delà, la saison des pluies ayant tardivement commencé. Malgré cette situation délicate, M. Hlaimi a affirmé que la Sonede n'a pas l'intention de revenir au rationnement de l'eau via les coupures nocturnes quotidiennes.
Aissa Hlaimi a rappelé que la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (Sonede) est une société nationale, un acquis et son rôle est de fournir l'eau potable à tout citoyen tunisien, où qu'il se trouve. Il a souligné que la question de la disponibilité de l'eau en Tunisie est une affaire récurrente qui est de plus en plus abordée ces dernières années à cause d'une réalité climatique.