L'avocat et ancien dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Samir Dilou a indiqué, mardi 24 janvier 2023, lors d'un point de presse tenu par le Front de salut que le juge d'instruction avait justifié le mandat de dépôt émis contre l'ancien chef du gouvernement Ali Larayedh par le fait que ce dernier n'avait pas fait ce qu'il fallait, au moment opportun, pour faire face au phénomène du salafisme, ce qui avait contribué à la prolifération de l'envoi des jeunes vers les foyers de tension. Samir Dilou a considéré que les magistrats n'avaient pas à faire une telle qualification, d'autant plus qu'il s'agit d'une évaluation du rendement d'un responsable gouvernemental. « Les juges doivent examiner des faits et qualifier des crimes et non pas juger des phénomènes. Ceci est le rôle des historiens, des analystes et des hommes politiques ». Samir Dilou a, également, indiqué que la demande de libération d'Ali Larayedh n'avait pas été rejetée, mais qu'elle n'avait même pas été examinée. « Le juge d'instruction remplaçant avait indiqué qu'il n'avait pas le dossier de l'affaire dans son bureau, ajoutant que le dossier avait été transféré à la chambre des mises en accusation. Toutefois, les experts savent pertinemment qu'il n'y a pas un seul exemplaire du dossier de l'affaire, mais qu'une copie reste toujours sur le bureau du juge d'instruction », souligne l'avocat.