Les discours du président de la République sur la lutte contre la spéculation et le monopole se multiplient, mais les rayons des magasins ne se remplissent toujours pas et quand ils sont approvisionnés, ils sont vidés dans la foulée.
Un petit saut dans un magasin du quartier mardi 10 janvier 2023, nous avons constaté l'absence de plusieurs produits de première nécessité. Sucre, café, et lait manquent à l'appel. Les pâtes, un produit massivement consommé en Tunisie, se font rares, également. Les lasagnes et les pâtes intégrales, plus chères, trônent seules dans les rayons dépouillés.
Le cas de ce magasin n'est pas isolé. Plusieurs autres espaces de grande distribution et épiceries n'ont presque plus rien à vendre aux consommateurs en termes de produits de première nécessité. Les quantités disponibles sur le marché ne sont pas suffisantes, les importations évoluent au rythme des réserves en devises de la Banque centrale, et les grossistes en alimentation ne se donnent plus la peine de s'approvisionner de par la hausse de leurs coûts.
Si cela continue, les consommateurs tunisiens vont devoir faire preuve d'ingéniosité pour couvrir leurs besoins alimentaires pour le mois de Ramadan. Non seulement, ils vont devoir cavaler de commerce en commerce pour trouver les produits dont ils auront besoin si, toutefois, ils sont disponibles, mais ils auront, en plus, à jongler avec leurs portefeuilles compte tenu de la hausse vertigineuse des prix des produits de consommation.