L'avocat Samir Dilou est revenu sur la condamnation de Noureddine Bhiri à dix ans de prison. Il a indiqué que le jugement reposait sur une publication, sur les réseaux sociaux, inexistante. Dans une publication Facebook du 19 octobre 2024, Samir Dilou a affirmé avoir été surpris par la sentence prononcée par le tribunal de première instance de Tunis et qu'il s'agissait d'une étape supplémentaire dans un processus judiciaire caractérisé par les atteintes à la procédure. Samir Dilou a expliqué que Noureddine Bhiri a été arrêté, mais qu'un mandat de dépôt n'a été émis à son encontre qu'après trois heures de cela. Il a qualifié la chose de détention arbitraire. De plus, le juge d'instruction a refusé de transférer ce dernier à l'hôpital malgré son état de santé nécessitant, selon un rapport médical, des soins. Ceci n'a eu lieu que sur ordre du juge d'instruction. Samir Dilou a indiqué qu'une demande de récusation a été déposée à l'encontre du même juge d'instruction pour avoir participé à un crime de torture. L'avocat a affirmé que son client n'a pas été libéré malgré l'absence d'un mandat de dépôt. Il a expliqué que la présidente de la chambre criminelle a décidé de prononcer un jugement sans plaidoiries et sans audition. Noureddine Bhiri a été jugé pour une publication sur les réseaux sociaux introuvable, ni sur son ordinateur ni sur son profil Facebook. Il a été condamné pour atteinte ayant pour but de changer la forme de l'Etat et d'inciter les citoyens à s'entretuer alors qu'il ne s'agissait d'une déclaration politique. Samir Dilou a considéré que la condamnation à dix ans de prison de Noureddine Bhiri était choquante et portait atteinte aux fondements du procès équitable. Pour rappel, la chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis a condamné, vendredi 18 octobre 2024, le dirigeant d'Ennahdha et ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri à dix ans de prison.