« On ne dispose pas de preuves confirmant que certains stockent des médicaments pour la spéculation », a affirmé ce jeudi 25 novembre 2021, le président directeur général de la Pharmacie centrale (PCT), Bechir Yermani. Il dément de ce fait les propos tenus la veille par le chef de l'Etat à ce sujet lors de sa rencontre à Carthage avec la ministre du Commerce et du développement des exportations, Fadhila Rabhi. « Il faut continuer à appliquer la loi à l'encontre des spéculateurs et il est nécessaire de prendre les mesures nécessaires car ils veulent affamer le peuple et le torturer. Beaucoup de produits ont soudainement disparu des marchés à l'instar du fer et des médicaments, et ils sont dans les dépôts de ces criminels qui veulent créer des crises pour en tirer profit. La loi doit être sévèrement appliquée », avait-il affirmé.
Au micro de Myriam Belkadhi dans l'émission Shems Jedid sur Shems FM, M. Yermani est revenu également sur la pénurie de médicaments et les 500 articles manquants. Pour lui, personne ne peut donner dans l'absolu un chiffre exact à ce sujet, a-t-il soutenu, en affirmant que certes il y a des médicaments manquants mais d'autres qui peuvent les remplacer comme les génériques.
Le PDG a expliqué que la Pharmacie centrale est responsable des médicaments importés alors que 50% des médicaments vendus en pharmacie sont fabriqués localement et que selon les usages il faut avoir un stock stratégique de médicaments de trois mois, sinon l'article est considéré comme manquant. « Il y a des médicaments dont le stock est au minimum, d'autres dont l'appellation a changé ou qui ont été retirés du marché », a-t-il noté dans ce cadre, en rappelant la situation mondiale actuelle et la perturbation dans l'approvisionnement en médicaments.
En réponse à une interrogation de Mohamed Boughaleb, Bechir Yermani a affirmé que l'insuline était disponible à la Pharmacie centrale, aux hôpitaux et dans les pharmacies privées.