Depuis un an, la Tunisie travaille à garantir l'optimisation de l'utilisation des climatiseurs (au même titre que les autres équipements électroménagers : frigo, etc.), via leur intégration dans le programme national de certification énergétique. Ce programme d'étiquetage impose aux industriels et commerçants de placer une étiquette classant leur équipement dans une échelle colorée de performance énergétique (la classe 8 rouge = non économe, et la classe 1 verte = la plus économe en énergie), et ce afin d'informer le consommateur, lors de son acquisition. Déjà les entreprises publiques sont contraintes d'acquérir des climatiseurs de classes énergétiques 1 à 4, selon le quotidien «Assabah», et les climatiseurs énergivores des trois dernières classes énergétiques ont été peu à peu éliminés du marché tunisien. En janvier 2011, ce sera le tour des climatiseurs de classe 5. Quand on considère, avec M. Mounir Bahri (cité par le quotidien), directeur de l'utilisation rationnelle au sein de l'Agence nationale pour la maîtrise de l'énergie (ANME), que 1,6 million de climatiseurs seront utilisés à l'horizon 2011 dont 1 million de climatiseurs dans les foyers tunisiens et 600.000 dans les locaux professionnels, on perçoit tout l'intérêt de commercialiser uniquement des appareils consommant peu, afin d'impacter 1,6 million de fois sur la facture énergétique, d'autant que le parc augmente encore de quasi 10% par an. L'autre alternative serait de revenir à des modes et matériaux de construction plus naturels, mais c'est un engagement plus individuel que politique...