● Quels sont les principaux projets de coopération en cours ?.. ● Interdiction la commercialisation des climatiseurs énergivores à partir de janvier 2011
Le développement des énergies renouvelables permet d'améliorer le bilan énergétique du pays, de couvrir ses besoins au moindre coût, de garantir l'approvisionnement en énergie des populations rurales et des régions isolées et d'atténuer la pollution engendrée par les énergies conventionnelles. La Tunisie accorde un intérêt particulier à ce domaine vital compte tenu de son rôle actif au niveau économique, social et environnemental. En outre, La maîtrise de l'énergie constitue l'un des principaux axes de la politique énergétique tunisienne avec un cadre institutionnel et réglementaire à même de relever ces défis. Au cœur de la stratégie de coopération ?.. Tunisie- japon : La coopération tuniso-japonaise se développe les secteurs à haute valeur ajoutée et à fort contenu technologique. Le développement des énergies renouvelables est l'un des nouveaux axes de cette coopération. Une centrale thermo-solaire pilote, d'une puissance de 5 mégawatts sera érigée à El Borma, à l'extrême sud de la Tunisie, avec un don japonaise d'environ 40 millions de dinars tunisiens (TND), soit près de 20 millions d'€, et en utilisant une technologie nipponne de production de l'électricité à partir de l'énergie solaire. Ce projet a fait l'objet d'un communiqué commun signé, par MM. Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la Coopération internationale, et Todahiro Matsushita, vice-ministre japonais de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie. Le mémorandum d'entente relatif au projet sera signé en décembre prochain à l'occasion de la tenue, en Tunisie, du 2e Forum économique arabo-nippon, le 1er s'étant tenu l'année dernière au Japon. Ce mémorandum, signé par la Société tunisienne de l'électricité et du gaz Steg-Energies renouvelables et l'Organisation japonaise pour le développement des énergies nouvelles et des technologies industrielles (Nedo), concerne la création d'un village écologique et d'un centre d'excellence international de promotion des énergies renouvelables au sein du technopôle de Borj Cedria spécialisé dans ce domaine. Le centre, d'un coût total de 50 millions de dollars US, sera constitué d'un laboratoire d'analyses et de deux stations de production d'énergie solaire. Par ailleurs, et au niveau de la valorisation du pétrole, L'Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap) et le géant algérien des hydrocarbures Sonatrach sont associés pour l'exploration du bloc offshore de Kaboudia, situé au sud du golfe de Hammamet. Le forage d'un puits y est prévu avant la fin de cette année. Coût estimé : 20 millions de dollars. Dans le sud du pays, au nord du Chott Djérid, à la frontière tuniso-algérienne, l'entreprise algérienne, toujours en partenariat avec Etap, a déjà foré un puits. Les résultats du forage sont en phase d'évaluation. Coût de l'exploration: un milliard de dollars d'investissement. Le partenariat des deux entreprises est concrétisé par la mise sur orbite de la société mixte Numhyd, créée en partenariat (50% - 50%) il y a sept ans entre Etap et Sonatrach et qui opère actuellement sur les deux périmètres tunisiens déjà cités, ainsi que sur celui de Hamra (Rhourd Nouss), en Algérie. Tunisie –Allemagne : Foison de projets allemands en biogaz et biomasse. C'est ainsi, que l'agence de coopération technique allemande, GTZ, achève un programme ambitieux de soutien à l'entreprise tunisienne de manière à appuyer les efforts du gouvernement tunisien au service d'un développement durable du pays. Le chef du projet, Anselm Duchrow, met l'accent sur le rôle stratégique de l'initiative mise en place par la GTZ en Tunisie notamment en renforçant les processus d'innovation industrielle et l'entreprenariat. Cette initiative est le mécanisme de développement propre, c'est un instrument de la convention cadre qui nous permet de faire du business avec la réduction d'émission. Avec des projets de développement propre, nous produisons des certificats de réduction d'émission que nous pouvons commercialiser à l'échelle mondiale. Il est important de noter que cette initiative vise à promouvoir le mécanisme de développement propre dans la région de Maghreb et dans la région MENA en général. Interdire la commercialisation des climatiseurs énergivores ?!.. Par ailleurs, et dans le cadre de la stratégie, notre pays, a choisi d'intervenir dans le dessein de garantir l'optimisation de l'exploitation des climatiseurs, et ce, à travers leur intégration dans le programme national de certification énergétique, ou ce qu'on appelle le programme d'étiquetage. Le dit-programme consiste à appeler les industriels et commerçants à placer une étiquette sur l'équipement, sous une échelle de performance énergétique (la classe 8 non économe, et la classe 1 la plus économe en énergie). Cette étiquette servie comme outil de référence pour identifier la classe énergétique à laquelle l'appareil appartient, et ce, en vue d'aider le consommateur, lors de l'acquisition de son équipement, à choisir celui le plus performant. Afin de booster le programme d'étiquetage, l'Etat a opté vers une obligation des entreprises publiques à n'acquérir que les climatiseurs des classes énergétiques de 1 à 4, rapporte le quotidien « Assabah ». Par la suite, on a tenu à adopter une stratégie d'élimination progressive des climatiseurs énergivores des classes énergétiques 6, 7 et 8, et on prévoit, par ailleurs, élimination de la commercialisation des climatiseurs de la classe 5, à partir de janvier 2011du marché tunisien. Intérêt international pour l'ambition énergétique tunisienne